Mardi 29 avril : Saint Pierre de Vérone

Nous vous en prions, ô Dieu tout-puissant, accordez-nous d’imiter, avec la dévotion convenable, la foi du bienheureux Pierre, votre Martyr, qui, pour l’extension de cette même foi, mérita d’obtenir la palme du martyre. Tiré de la liturgie du jour.

Avec Saint Pierre de Vérone, appelé aussi saint Pierre Martyr, nous fêtons un champion de la foi chrétienne ! Il naquit à Vérone, de parents infectés de l’hérésie cathare. Mais, lui, eut la joie, dés sa jeunesse, de s’attacher à la foi catholique avec une grande force, si bien que, vers ses sept ans, un oncle qui essayait par tous les moyens de le détourner de la vraie foi ne put y parvenir. Il entra plus tard à Bologne dans l’ordre des Dominicains, et y mena une vie d’une grande pureté, pratiquant une austère pénitence. Sa vie parfaite lui donnait une grande force dans la prédication, et beaucoup accouraient pour entendre sa parole et se convertissaient. Encourant la colère des Cathares, il fut frappé par un d’eux par deux violents coup d’épée qui le tuèrent le 6 avril 1252. Avant de mourir, cet homme de profonde foi, écrivit sur le sol avec son sang, les mots Credo (Je crois !)

Bien des convertis deviennent de fervents chrétiens. Après avoir ressenti ce que cela veut dire d’être loin de Dieu, ils mesurent la grâce de la foi à sa juste valeur ! Et nous, réalisons nous que la plus grande grâce de notre vie fut d’avoir reçu cette foi ? Saint Pierre de Vérone ne fut pas éduqué dans la foi chrétienne, et ses parents demeurèrent manichéens, mais il eut la chance de trouver la vraie foi dés l’enfance. Il s’y attacha de tout son cœur et fut même martyr de cette foi. Que son courage réveille notre tiédeur et que la foi catholique éclaire toujours notre chemin vers le Ciel !

Pratique : Connaissons-nous et récitons nous chaque jour le Je crois en Dieu ?

Lundi 28 avril : Saint Paul de la Croix

Nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Tiré de la liturgie du jour

La Passion de Jésus fut le centre de la vie de notre saint d’aujourd’hui. Paul de la Croix naquit en Ligurie (Italie). Déjà enfant, il méditait la Passion de Jésus et pratiquait une sévère pénitence. En grandissant, il décida de se consacrer à Dieu et au salut des âmes. Il prêchait déjà avec fruit avant d’être prêtre ! Par obéissance, il reçut le sacerdoce par les mains du Pape Benoît XIII, et celui-ci lui permit de réunir des disciples. Il fonda donc une nouvelle congrégation, les Passionistes qui faisaient le vœu spécial de propager le souvenir béni de la Passion du Seigneur. Les passionistes étaient habillés de noir, et portaient sur leur habit le cœur de Jésus avec les instruments de la Passion. Ils multiplièrent les missions populaires. Saint Paul de la Croix pleurait souvent en disant la Messe et en pensant à l’excès d’Amour du Seigneur pour nous. Il eut le don des miracles et de toucher les cœurs les plus endurcis. Il mourut le 18 octobre 1775, et fut enseveli à Rome. C’est un saint très populaire en Italie.

La Passion de Jésus est si riche, si puissante qu’un saint a pu y consacrer sa vie ! Et pas seulement sa méditation personnelle, mais aussi sa prédication apostolique avec des résultats miraculeux… On imagine alors avec émotion ce saint ou ses disciples arrivant dans un village de paysans, annonçant à tous que Jésus était mort pour eux, et que devant tant d’amour, ils devaient le suivre et se convertir. Et ces paysans qui voyait ces hommes de feu croyaient au message… Qui a dit que la religion catholique était compliquée ? Celui qui a compris la Passion du Christ, dans le fond n’a-t-il pas tout compris ?

Pratique: Penser plusieurs fois par jour à Jésus dans sa Passion, donnant sa vie pour nous.

Dimanche 27 avril : Dimanche in albis

Ce dimanche est très riche. La liturgie nous rappelle que nous devons être fidèles à la foi comme les martyrs l’ont été. Elle dit aussi l’amour maternel de l’Eglise pour ceux qui viennent d’être baptisés. Notre Seigneur, dans ses apparitions à sœur Faustine, demanda que ce dimanche fut spécialement consacré à fêter sa miséricorde infinie : Elle nous fait vraiment vivre ! De l’Evangile je retiendrai deux choses : – d’abord que c’est le dimanche (le premier jour de la semaine est le lendemain du sabbat pour un juif…)  que Jésus apparaît à ses disciples une première fois sans Thomas. La deuxième fois, avec Thomas, c’est encore un dimanche que Jésus vient, et il répand ses bénédictions à chaque visite… Le dimanche est bien le jour du rendez-vous avec le Seigneur. Si vous voulez sa bénédiction, vous savez où la trouver ! – ensuite, beaucoup aiment à répéter qu’ils sont comme saint Thomas, et ne croient que ce qu’ils voient. Mais c’est oublier que Jésus-Christ reproche à saint Thomas de n’avoir pas cru à la parole des apôtres ! Ceux à qui le Seigneur a donné sa propre mission à continuer ! Bien plutôt Jésus proclame bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu d’apparitions. Puisque cette béatitude est à notre portée, n’y manquons pas…

Pratique : Le chapelet de la miséricorde divine de sœur Faustine

PS : Il se récite ainsi, sur un chapelet traditionnel :

Sur les gros grains du Notre Père (1 fois): 
Père Eternel, je vous offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de votre Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier.Sur les petits grains du Je vous salue Marie (10 fois): 
Par Sa douloureuse Passion, soyez miséricordieux pour nous et pour le monde entier.A la fin (3 fois): 
Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel,
Ayez pitié de nous et du monde entier”

Samedi 26 avril : Samedi de Pâques

Le samedi de l’octave de Pâques est appelé aussi samedi in albis, car c’était le jour où les nouveaux baptisés quittaient la robe blanche du baptême qu’ils avaient gardée toute la semaine (albisveut dire blanc). Les liturgistes pensent aussi que pour illustrer cette cérémonie, on a choisi l’évangile de la résurrection qui décrit les vêtements du Christ ressuscité gisants par terre. L’évangile insiste aussi beaucoup sur le rôle de saint Pierre (que saint Jean laisse passer en premier…) : conseil aussi aux néophytes de rester fidèles dans la foi professée par Pierre et ses successeurs. Nous ne portons plus de robe blanche, sauf peut-être dans notre âme purifiée par la confession et la communion pascale… Veillons à conserver cette nouvelle beauté et l’éclat divin bienfaisant qui va avec !

Pratique : Un moment d’écoute de chants religieux pour rejoindre le ciel.

Vendredi 25 avril : Vendredi de Pâques

L’Evangile de ce jour nous parle de la dernière apparition de notre Seigneur à ses disciples. Juste après, le Seigneur montera au ciel. Il les bénit et les envoie en mission. Sa dernière promesse me retient particulièrement: Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin du monde! Heureuse Eglise qui bénéficie d’une telle promesse… Même si les chrétiens paraissent parfois peu sympathiques (Qu’en pensez-vous?), même si l’Evangile paraît difficile à pratiquer, même si la dureté du cœur des hommes est extrême, peu importe!
Le Seigneur est présent pour nous et au milieu de nous. C’est notre joie, notre espérance et notre consolation. Au milieu de vies trépidantes, savons-nous nous arrêter un instant sur cette présence aimante du Seigneur ? C’est l’assurance immédiate de la paix. Essayez, juste pour voir…

Pratique : penser au Seigneur proche de nous.

Jeudi 24 avril : Jeudi de Pâques

Dans l’évangile d’aujourd’hui, saint Jean nous montre l’apparition du Seigneur propre à sainte Marie-Madeleine (Jn 20, 11-18). Des commentateurs remarquent que cette apparition est chargée de tendresse. – Marie Madeleine reste près du tombeau à pleurer, alors que les autres apôtres sont repartis : C’est une âme embrasée d’amour pour son Maître. – Le Seigneur lui apparaît et l’appelle par son prénom : Myriam ! Marie-Madeleine répond par un surnom plein d’affection pour son Maître : Rabbouni ! Ce que pourrait se traduire par « Petit Maître !» (une formule affectueuse). – Marie Madeleine est envoyée vers les frères pour leur annoncer la résurrection de Jésus ; elle est un peu l’apôtre des apôtres ! Une seule phrase reste mystérieuse : ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père ! Il faut dire que Jésus est ressuscité pour une vie nouvelle. Il enseigne donc à Marie Madeleine que c’est par le cœur et par l’amour qu’elle le retrouvera ! Avons-nous compris, la leçon à Marie-Madeleine ? Alors nous saurons qu’il faut prendre le Seigneur par l’amitié et le dévouement !

Pratique : Se dévouer au cours de la journée.

Mercredi 23 avril : Mercredi de Pâques

L’Evangile de ce jour continue les récits des apparitions de Jésus à ses disciples. La troisième apparition du Seigneur, selon saint Jean, eut lieu au bord du lac de Tibériade. Après une nuit où les apôtres travaillent sans rien prendre, un homme sur le bord s’approche des pécheurs et leur indique de jeter le filet à droite de la barque. C’est une nouvelle pêche miraculeuse: 153 poissons sont pris ! Et les apôtres de reconnaître le Seigneur, qu’ils rejoindront le temps d’un repas… Remarquez bien les 153 poissons ! C’était, croyait-on dans l’antiquité, le nombre des peuples de la terre. Et alors Notre Seigneur indiquait à saint Pierre que l’Eglise devrait aller dans le monde entier et toucherait tous les peuples. L’ordre de mission est clair… l’avons nous compris, reçu, le vivons nous à notre place ?

Pratique: Savons nous parler de la foi à ceux que Dieu a mis sur notre route ?

Mardi 22 avril : Mardi de Pâques

Juste après l’apparition aux disciples d’Emmaüs, saint Luc raconte l’apparition de Jésus au groupe des apôtres. C’est le récit de l’Evangile d’aujourd’hui. Notre Seigneur accomplit plusieurs gestes pour manifester que c’est bien Lui: Il leur montre ses mains et ses pieds, puis mange même devant eux. Notez bien le détail formidable: Pour se faire reconnaître, Jésus montre ses mains et ses pieds… ceux qui gardent encore la marque des clous, la marque de l’amour livré ! Partout où l’amour est vécu, Jésus est présent et facilement reconnaissable… Au 16° siècle, un missionnaire jésuite annonçait l’amour de Dieu à une foule de japonais qu’il essayait de toucher mais sans aucun succès. Un peu agacé par le prêcheur, un assistant finit par lui cracher dessus. Sans aucun trouble le missionnaire essuya le crachat et continua sa prédication avec douceur, déclenchant alors plusieurs conversions… Quand je vous dis que le vrai amour se voit !  On comprend alors, encore selon le récit de l’Evangile, qu’à la vue de Jésus les disciples furent remplis de joie. Mais au fait, nous-mêmes, aimons-nous vraiment nos frères ? Les rendons-nous heureux ?

Pratique: Mettre la joie autour de soi.

Lundi 21 avril : Lundi de Pâques

La fête de Pâques prolonge son influence tout au long de l’octave. On récite donc la séquence de Pâques à toutes les Messes, et on multiplie les alléluias. L’Evangile de ce jour raconte l’apparition du Seigneur aux disciples d’Emmaüs. Cet Evangile est mystérieux : Comment est-ce possible que les disciples n’aient pas reconnu plus tôt Jésus-Christ ? Son apparence avait elle changé ? A ce sujet, saint Thomas d’Aquin a une réponse pénétrante : Il dit qu’il faut avoir la foi pour reconnaître Jésus ressuscité… Après la résurrection, le Seigneur apparaît comme Il le veut et quand Il veut. Et seulement ceux qui ont le cœur ouvert peuvent le reconnaitre. Si le Seigneur revenait sur terre (comme cela se chantait dans des cantiques vieux de quelques décennies), serait-il vraiment reconnu ? Les cœurs sont si peu ouverts… Et qu’est-ce qu’un cœur ouvert ? Une foi forte, la pratique de la charité et l’amour des pauvres ! Un tel cœur connaît la vraie joie pascale.

Pratique :Avant chaque prière, remercions le Seigneur de la joie de Pâques !

Dimanche 20 avril : Dimanche de Pâques

Commentaire liturgique :

C’est aujourd’hui la solennité des solennités, la plus grande fête de l’année. Le chant grégorien de la Messe du jour présente oscille entre une paix profonde et une joie exubérante : Quel commentaire de notre mystère de Pâques ! Les Alléluias sont mis en valeur, et la séquence victimae paschali laudes nous rejoue l’annonce extraordinaire  qui a éclaté ce matin : Marie-Madeleine proclame la résurrection de Notre Seigneur !

Mot spirituel quotidien :

Pâques est une fête puissante : le rayonnement qui en provient continue d’éclairer la terre et pour tous les temps à venir. Il y a là plus d’amour qu’il n’y aura jamais de poids de péché sur la terre. Chaque fois que nous recevons un sacrement, cette puissance de la Résurrection agit en guérissant et transfigurant ce monde si blessé. Et nous savons qu’à la fin des temps, malgré les craintes et les apparences contraires, c’est le Seigneur qui l’emportera. Alléluia ! A nous de répandre cette formidable nouvelle, pour que les hommes trouvent la lumière, qu’ils en vivent et soient sauvés !

Pratique : Que notre sourire éclaire aujourd’hui ceux que nous rencontrerons