Vendredi 17 janvier : Saint Antoine, abbé

Soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces afin de lui ouvrir dés qu’il arrivera et frappera ! (Parole de Jésus dans l’Evangile de la Messe de St Antoine)

Saint Antoine abbé ou saint Antoine du désert, vivait en Egypte au 3ème siècle. Suite à une parole de l’Evangile (Si tu veux être parfait, va et vends ce que tu as, et donne-le aux pauvres), il fut l’un des tout premiers à quitter la société pour vivre dans la solitude du désert, avec Dieu seul. Sa réputation fut telle qu’il attira bientôt à sa suite des milliers d’autres ermites qui peupleront les déserts d’Egypte. On les appellera les « pères du désert », et ils auront une grande postérité spirituelle à travers leurs « apophtegmes » (conseils de sagesse donnés par un ancien) qui nous ont été conservés. En mettant dans la Messe de saint Antoine l’Evangile où Jésus recommande de veiller pour le retour du maître, l’Eglise reconnaît qu’il a particulièrement bien accompli, dans sa vie consacrée, cette demande de Jésus.

Voici un apophtegme d’Abba Antoine :  » Quand les poissons restent trop longtemps hors de l’eau, ils meurent. Pour les moines, c’est pareil ! Quand ils restent longtemps hors de leur cellule ou bien quand ils passent leur temps avec les gens du monde, ils perdent la paix profonde de leur cœur. Faisons vite comme les poissons. Eux, ils rentrent vite dans la mer. Nous aussi, rentrons vite dans notre cellule pour ne pas oublier notre vigilance intérieure ».

Ce conseil est pour les moines, me direz vous, pas pour ma pauvre vie suroccupée ! Détrompez vous ! Tout le monde peut « entrer dans sa cellule » en pratiquant des temps de silence. Essayez, et vous verrez la paix que cela procure…

Pratique : Aujourd’hui veillons à plus écouter les autres qu’à parler nous-mêmes.

Jeudi 16 janvier : Saint Marcel 1er

Veillez sur le troupeau de Dieu qui vous est confié, non pas en dominateurs des églises, mais en devenant les modèles du troupeau ! (Tiré de l’épitre de saint Marcel 1er)

Marcel Ier fut Pape pendant la dernière grande persécution contre l’Eglise au début du IVème siècle. Le « métier » de Pape était dangereux à ces époques… L’empire romain persécuteur tentait d’abattre le catholicisme en s’attaquant surtout à la tête, et de nombreux papes furent ainsi martyrisés. Dés qu’il fut choisi, Marcel 1er travailla avec zèle à réorganiser l’Eglise. Mais repéré et capturé par l’empereur Maxence il fut comblé d’outrages, et forcé de garder les bêtes des écuries impériales dans une grande saleté, ce qui finira par causer sa mort.

Le bréviaire nous mentionne un détail intéressant : Tout en gardant les bêtes qu’on lui avait attribuées, saint Marcel dirigeait par lettres les paroisses qu’il ne pouvait visiter autrement. Quelle merveille ! Même emprisonné, même diminué physiquement saint Marcel continuait de se dévouer à sa charge comme il le pouvait, et il le fera jusqu’à la mort ! Et ce sont ces chrétiens martyrisés, ces papes affligés, qui on fini par l’emporter contre la machine de guerre surpuissante qu’était l’empire romain… Quelle leçon pour nous qui sommes des hommes de peu de foi ! Croyons nous que Jésus est plus puissant que toutes les puissances d’ici bas ? Croyons nous que l’incroyance de notre monde peut être vaincue comme l’a été l’empire romain persécuteur ? Savons nous que cela dépend de notre fidélité quotidienne ? Saint Marcel Priez pour nous !

Pratique : Faisons un sacrifice pour les intentions qui nous tiennent à cœur

Mercredi 15 janvier : Saint Paul du désert

Le juste fleurira comme le palmier, il s’élèvera comme le cèdre du Liban, planté dans la maison du Seigneur ! (Introït de la fête de saint Paul du désert).

De saint Paul Ermite, appelé aussi saint Paul du désert, on peut bien dire qu’il a fleuri comme le palmier vu les fruits abondants de sa vie. De même, il ressemble bien aux cèdres du Liban, vu sa longévité… Jugez plutôt !

Ce saint Paul naquit en Egypte au 2ème siècle. Devenu orphelin de père et de mère à l’âge de 15 ans, il quitta le monde et se retira seul dans le désert pour prier Dieu plus profondément. Il persévèrera ainsi jusqu’à sa mort, peut-être le 15 janvier 347, à l’âge de 113 ans ! Malgré son éloignement volontaire, nous connaissons quelques détails de sa vie grâce à la visite que lui rendit saint Antoine du désert peu de temps avant sa mort. Saint Antoine, en effet, était tourmenté par une tentation d’orgueil : n’était-il pas le premier à avoir tout quitté pour suivre Dieu au désert ? Dieu l’envoya alors visiter saint Paul qui l’avait en fait précédé sur ce chemin. La liturgie, pourtant habituellement discrète, décerne donc à saint Paul le titre glorieux de « premier Ermite ». Saint Paul qui devinait sa fin prochaine demanda à saint Antoine la faveur d’être enterré dans la manteau de saint Athanase. Il manifestait ainsi que sa vie de prière avait puissamment soutenu celui qui avait vaillamment défendu la foi catholique.

La vocation si rare et si mystérieuse d’ermite est comme un signal que le bon Dieu adresse au monde pour lui rappeler qu’Il est l’essentiel de notre vie… Avons nous compris son message ? Après sa mort, on découvrit dans le bréviaire de sainte Thérèse d’Avila une petite image qui portait ces simples mots : Que rien ne t’inquiète, que rien ne te troubles, celui qui a Dieu a tout ! Sans doute s’en servait elle, quand énervée, elle recherchait la paix. Essayez, vous verrez bien…

Pratique : réciter la prière de sainte Thérèse d’Avila…

Mardi 14 janvier : Saint Hilaire

On peut lire sans aucun risque les livres d’Hilaire. Saint Jérôme.

Le bréviaire, livre de prière des prêtres, est toujours magnifique et très profond, mais il lui arrive d’être étrange quelquefois… A l’office des Matines de la fête de saint Hilaire, après avoir rappelé qu’il naquit en Aquitaine, il précise qu’il fut engagé dans la mariage mais qu’il y mena une vie « presque monastique ». Voilà qui nous laisse bien perplexe… vivait-il dans la continence parfaite ? Se levait il la nuit pour chanter l’office ? Et pourquoi « presque » ? On n’en saura pas plus… Après ce mariage, Hilaire fut élu évêque de Poitiers et fut une lumière puissante de son temps. A cette époque l’Eglise était infestée par l’hérésie arienne. Les Ariens prétendaient que Jésus était un très grand homme, mais certainement pas Dieu. Hilaire combattit fortement cette erreur, et sera persécuté et exilé, mais il travaillera avec fruit à l’extirper de toute la Gaule. En marge de ce combat, le bréviaire note avec bonheur que saint Hilaire fut le maître de saint Martin, et nous offrit donc un autre saint gigantesque à vénérer sur notre terre de France ! Saint Hilaire mourut le 13 janvier 367.

Ne soyons pas surpris de voir les évêques des temps anciens lutter fortement pour une foi exacte ! L’Eglise pourrait elle négliger les vérités qu’elle a reçu de Dieu Lui-même et qui sont une lumière pour tous les hommes ? Il appartient aux évêques d’y veiller particulièrement… Et c’est un triste signe d’affaiblissement de la foi de voir tant d’erreur sur la foi répandues aujourd’hui et qui sont si mollement combattues… Pour notre part, veillons à nourrir et protéger la foi que nous avons reçu et ne pas craindre d’en témoigner!

Pratique : Récitons le « Je crois en Dieu » en demandant au bon Dieu de nous garder toujours la foi.

Lundi 13 janvier : Baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ

Celui sur qui tu verras l’esprit descendre et se reposer, c’est celui qui baptise dans l’Esprit-Saint Tiré de l’Evangile du jour)

Nous sommes le huitième jour après l’Epiphanie, c’est-à-dire le jour octave. C’est aussi la fin du temps consacré à fêter la naissance de Jésus. L’Eglise nous parle donc de sa dernière manifestation avant qu’Il parte prêcher aux foules, c’est le moment de son baptême.

Le sacrement de baptême, que Jésus nous indique, est resté très populaire dans nos pays. Tout le monde est touché quand on amène un enfant à l’église. Et toute la cérémonie est touchante, les vêtements blancs, la prière à la sainte Vierge pour l’enfant, le cierge allumé et l’eau qui coule sur le front du baptisé… Et si vous demandez aux parents la raison pourquoi ils baptisent leur enfant, on vous répond généralement ceci. D’abord qu’on veut faire la fête et marquer solennellement l’arrivée de l’enfant dans la famille. On veut aussi que Dieu le protège contre tout mal. Enfin on veut que l’enfant soit chrétien selon la tradition de ses ancêtres.

Toutes ces raisons sont assez proche de ce qu’enseigne l’Eglise ! C’est vrai que le baptême est une fête, parce que ce jour l’enfant est rempli de la grâce, la lumière de Dieu, et cela le marquera pour toute sa vie. Ces aussi vrai qu’il est protégé contre le mal puisque le péché originel est effacé par le baptême et que les exorcismes chassent de lui l’influence diabolique. C’est encore vrai que le baptême fait entrer l’enfant dans une grande famille, la famille des chrétiens, répandue dans le monde entier, et qui essaye d’être fidèle à son Maître, Notre Seigneur Jésus-Christ. On raconte que saint Louis se faisait appeler Louis de Poissy, le lieu où il avait été baptisé, tellement il était reconnaissant de la grâce de son baptême. J’espère que vous aussi vous vénérez votre baptême, et que vous savez être convaincants pour expliquer aux parents de votre connaissance, combien c’est important de faire baptiser les enfants ! L’Eglise compte sur vous !

Pratique : Une prière particulière pour ceux de notre famille qui auraient oublié la grâce de leur baptême.

Dimanche 12 janvier : Fête de la sainte Famille

Ton père et moi, nous étions inquiet en te cherchant ! Tiré de l’Evangile du jour.

Il y en a aujourd’hui de l’inquiétude dans les familles ! Inquiétudes dans le mariage à cause des séparations tellement fréquentes de nos jours. Inquiétudes aussi des parents envers les enfants. Comment transmettre la foi et donner une bonne éducation dans une société pareille ? Inquiétude aussi pour l’avenir de la société, car même le cadre donné par la nature de l’union d’un homme et d’une femme accueillant des enfants est remis en cause ! Pour autant, la famille reste toujours le socle indépassable de l’humanité… et plutôt que de parler des grandes difficultés rencontrées aujourd’hui, je voudrais remercier, en votre nom à tous, pour toutes nos familles.

Merci aux papas, car ils se sont souvent sacrifiés en silence, ne comptant par leur peine pour que tout le monde ait de quoi manger, et cela a pesé sur leurs épaules. Merci pour leur rôle si peu reconnu et si nécessaire dans l’éducation des enfants. Merci pour leur force pour soutenir leur foyer. Merci à toutes les mamans de la terre, car elles n’ont jamais compté leurs efforts pour l’amour de leur enfants. Merci pour leur présence douce et affectueuse au cœur de la famille. Merci pour leur sourire. Merci aussi aux jeunes qui s’engagent aujourd’hui dans le mariage, malgré les craintes, et portent un magnifique témoignage qui éclaire notre monde.

Merci à Jésus, Marie et Joseph pour le beau modèle qu’Ils nous ont laissé, et merci à l’Eglise pour cette belle idée d’une fête des familles, qui ont tant besoin d’encouragement et de protecteurs célestes… Que nos familles soient fermement établies dans votre paix et votre grâce en vertu de l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et du bienheureux Joseph. (secrète de la Messe)

Pratique : Prions pour nos parents

Samedi 11 janvier : De la sainte vierge au samedi

Avouons le simplement, l’obéissance n’est pas populaire ! Personne n’aime obéir, ni l’enfant à ses parents, ni le jeune aux plus anciens, ni l’employé à son patron… Pas d’avantage la femme à son mari, les fidèles aux curés, et les curés à l’évêque… il faut dire que nous portons un lourd héritage, puisque le péché d’Adam et Eve était justement un péché de désobéissance… Et même si nous avons vu les larmes et le sang que cette désobéissance a répandu sur la terre, malgré cela, nous ne sommes toujours pas guéris de notre envie d’indépendance.

En revanche, et c’est la dernière leçon de sa vie cachée, Jésus a obéi. L’Evangile est formel. Quand Marie et Joseph revinrent du temple de Jérusalem, Il leur était soumis (Luc 2, 51) ! Est-ce que son exemple saura nous toucher, nous convaincre, nous convertir ? Si nous savions obéir, quelle paix cela apporterait dans les pays, les communautés, les familles…

Pour ceux qui seraient tentés de suivre Jésus sur ce point, notez bien que l’obéissance, pour être parfaite doit être immédiate, fidèle, et sans râler. Immédiate veut dire qu’on n’attend pas pour obéir. Fidèle veut dire qu’on fait exactement ce qu’on nous demande. Quand à être sans râler, cela ne nécessite pas d’explication, je pense ! Non mais c’est dingue de devoir tout expliquer !! Bon j’arrête de râler, et vous souhaite beaucoup de joie dans l’obéissance !

Pratique : Rendons service à qui nous demandera

Vendredi 10 janvier : De la férie

Se lever le matin n’est pas une chose simple. Enfin, cela dépend des jours ! Certains jours on n’est pas mécontent de retrouver son bureau, son atelier ou sa classe, avec nos affaires habituelles et nos petites habitudes : un petit café et on est parti pour la journée ! Mais d’autres jours, c’est vraiment la galère, on donnerait tout pour rester chez soi tranquille et on se demande qui a bien pu nous condamner ainsi à la dure loi du travail…

La Bible, dans sa sagesse, nous dit justement que ce travail quotidien est à la fois une punition du péché originel (Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front !) et qu’il faut l’accepter comme toute juste punition. Mais c’est aussi une participation à l’œuvre de la Création, et la possibilité pour nous de faire quelque chose de bien de notre vie. Et puis, regardez un peu l’exemple, imparable, que nous donne Jésus Lui-même. Pendant toute sa vie cachée, Il a travaillé et travaillé de ses mains ! N’est-il pas le charpentier ? se diront certains juifs choqués quand Jésus se mettra à prêcher…  

Alors recevons notre travail comme un grand don de Dieu, et une occasion pour nous de grandir… tant que nous n’en faisons pas une idole ! Après tout, c’est bien en travaillant et gardant leur troupeau que les bergers reçurent la visite des anges, et c’est aussi en regardant le Ciel, ce qui était le travail des mages, qu’ils virent l’étoile !

Pratique : Aujourd’hui veillons à ne pas nous plaindre !

Jeudi 9 janvier : De la férie

Profitons des trois prochains jours de férie après l’épiphanie, pour parler de la période entre la naissance et la vie publique de Jésus-Christ. Ce qu’on appelle la vie cachée du Seigneur.

Avez vous remarqué qu’en apparaissant à Bernadette, la sainte Vierge ne lui dit pas tout de suite tout son message ? Sa première parole est : Voulez vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? Et malgré toutes les difficultés, Bernadette viendra fidèlement aux rendez-vous fixés par Marie. Avez vous remarqué que le bon Dieu a voulu que nous naissions enfants et qu’il faut attendre quelques 20 ans avant de devenir des hommes ? Avez vous remarqué que Jésus, au témoignage des Evangiles, à attendu l’âge de trente ans pour prêcher aux foules ? Trente années d’attente c’est long quand le péché est si fort dans le monde et qu’on a tant de chose à dire aux hommes !

Attendre.. personne n’aime cela ! Ni l’adolescent rebelle qui pense que personne ne le comprend et voudrait qu’on le considère tout de suite comme un adulte. Ni le fiancé avant le mariage… Vous vous rendez compte, oser demander un temps de chasteté alors qu’on s’aime ! Ni le séminariste avant de devenir prêtre… Et pourtant !

Dans sa sagesse Notre Seigneur a voulu donner l’exemple à ceux qui veulent bien l’écouter. A sa suite, apprenons à prier avant d’agir, à se préparer sérieusement sa mission. Sachons aussi garder le silence, condition nécessaire de toute grande œuvre ici bas !

Pratique : Un temps de silence dans la journée

Mercredi 8 janvier : De la férie

Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. (Tiré de l’Evangile du jour)

Après les apparitions de la sainte Vierge à Lourdes, sainte Bernadette souffrait d’être assaillie par les pèlerins. Tout le monde voulait entendre de sa bouche le récit de ce qui s’était passé. Elle demanda à entrer chez les sœurs de la charité de Nevers. Je suis venue ici pour me cacher ! dira-t-elle. En plus de la vie de prière, elle voulait s’occuper des pauvres. Mais quitter Lourdes fut aussi un grand sacrifice. Jamais elle ne revint à Lourdes, mais elle faisait tous les jours en esprit son pèlerinage à la grotte. Comment pouvait-elle oublier cette grotte bénie où elle avait vu la sainte Vierge et toute la beauté du Ciel !

Bernadette pensait à sa belle grotte, les rois mages, eux, ont du penser bien souvent à la belle crèche et à leur rencontre avec l’Enfant-Jésus… Quand l’Evangile nous dit qu’ils regagnèrent leur pays par un autre chemin, c’était pour éviter Hérode, bien entendu, mais aussi parce que la rencontre avec Jésus les avait profondément changés.

Pensons nous aussi à toutes ces grâces de lumière que nous avons reçues dans notre vie. Un temps de prière, un pèlerinage, où une homélie qui nous ont marqués… Dans ces moments la lumière de Dieu a brillé dans nos âmes et nous avons deviné quelque chose de la beauté de Ciel. Dirigés par ces lumières, prenons, nous aussi, un autre chemin !

Pratique : Remercions Dieu des grâces reçues dans notre vie.