Vendredi 20 avril : De la férie

Lys ou pâquerettes ?

Les amoureux des fleurs apprendront avec joie que deux fleurs se disputent l’honneur d’être la fleur typique de Pâques !

Tout d’abord le lys. Dans l’Evangile, Jésus Lui-même a fait l’éloge de la beauté du lys : Regardez les lys des champs, comme ils croissent ! Ils ne peinent ni ne filent, et pourtant Salomon dans toute sa gloire ne fut pas vêtu comme l’un d’eux. Cette fleur magnifique et gracieuse, fleur de mars, fleur de la pureté, de la royauté, et d’un suave parfum, correspond bien au sens de la fête de Pâques. Ainsi une ancienne légende raconte qu’après avoir vu le Seigneur crucifié, la fleur du lys en serait restée inclinée… Mais il y a aussi la bien nommée pâquerette ! Pâquerette comme un diminutif pour cette humble fleurette qui fleurit toute l’année, mais qui pare la nature de tapis éclatants au temps de Pâques…

Les fleurs nous parlent de la beauté de Dieu et de la gratuité de son amour, comme saint Jean de la Croix, le sensible poète, aimait à le remarquer :  » O forêts, très épais massifs plantés de la main de l’aimé, prairies au gazon verdoyant, de belles fleurs tout émaillé, dites-moi je vous prie, s’il (le Seigneur) vous a traversé ? » Et voici ce que les créatures lui disent :  » Tout ruisselant de mille grâces, en hâte il a traversé nos bois, dans sa course, il les regarda, sa figure qui s’y grava suffit à les laisser revêtus de beauté.  »

Pratique : Pensons à fleurir nos chapelles, nos statues et nos calvaires, spécialement au temps pascal.

Jeudi 19 avril : De la férie

Des Œufs de poule… ou de lapin ?

A Pâques un joie des enfants, selon la tradition solidement implantée chez nous, les enfants cherchent partout les œufs en chocolat qui sont arrivés dans le jardin ! Mais savez-vous d’où nous vient cette coutume ? Depuis le 4° siècle, par pénitence, il était hors de question de manger des œufs pendant le carême ! Pâques était alors l’occasion de gouter à nouveau à cette nourriture. Et comme on ne pouvait tout de même pas empêcher les poules de pondre durant le carême, les œufs s’accumulaient, et on finit alors par les offrir en présent et ils devinrent un des symboles de Pâques. Dés le 15° siècle, en Alsace, on offre aux enfants ces œufs, au 16° siècle ils cachent une surprise, et ils sont confectionnés en chocolat au 18° siècle…  Mais qui apporte ces œufs dans le jardin ? C’est une poule dans le Tyrol, une cigogne en Alsace, un lapin en Allemagne, et le coucou en Suisse !

A Pâques les coutumes rejoignent la foi pour nous inciter à faire la fête ! Que la joie des chrétiens resplendisse sur leur visage ! Que cette joie soit un réconfort dans les épreuves de la vie ! Qu’elle annonce à tous l’amour de Dieu pour les hommes !

Pratique : Notre travail du jour dans le courage et la bonne humeur.

Mercredi 18 avril : De la férie

L’agneau pascal

Le symbole de l’agneau pour Pâques nous vient de l’Ancien Testament. Au moment de quitter la captivité de l’Égypte, Dieu avait demandé que les Hébreux prennent un repas en habit de voyage et mangent un agneau par famille. On ne devait briser aucun os de cet agneau, et son sang devait être répandu sur les montants des portes pour protéger de l’ange exterminateur… La fête de Pâques, avec le repas pascal, était alors devenue la principale fête de la liturgie  juive. Quand saint Jean-Baptiste désignera Jésus comme l’Agneau de Dieu, celui qui vient enlever les péchés du monde, il indiquait que l’agneau du repas était un symbole de Jésus Lui-même, qui serait sacrifié sans que ses os soient brisés, pour sauver les hommes. Le livre de l’Apocalypse désigne 28 fois Jésus glorieux dans le Ciel sous le titre de l’Agneau, ainsi il est devenu naturellement un symbole du Seigneur ressuscité dés l’art primitif et plus particulièrement au haut moyen-âge. Aujourd’hui encore, il est de coutume de manger, à Pâques, de l’agneau rôti ou en gâteau.

Si l’on ajoute à ce qui précède, que l’agneau est un animal particulièrement doux qui n’oppose pas de résistance à celui qui le persécute, comment ne pas veiller particulièrement à la douceur en ce temps de Pâques ?

Pratique : la douceur pour ceux avec qui nous vivons

Mardi 17 avril : De la férie

Un dernier symbole tout à fait pascal est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée.

La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Église après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler! A Pâques il s’est passé quelque chose d’extraordinaire… La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps.

Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire!

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Lundi 16 avril : De la férie

Nous continuons l’examen de la spiritualité propre au temps pascal avec : le cierge pascal.

Durant tout le temps pascal, aux Messes solennelles, on allume le cierge pascal qui rappelle la présence de Dieu sur terre jusqu’à son Ascension. Mais nous allumons encore le cierge pascal à un autre moment de la liturgie: A chaque baptême! Le symbolisme du cierge pascal se développe alors pour signifier que la puissance de Pâques: la mort et la résurrection, ont agit dans l’âme du baptisé.

En fait notre sympathique cierge pascal nous rappelle quelque chose de plus formidable encore: nos liturgies de la terre, sont un écho, une participation à la liturgie céleste… Dans nos églises, Jésus est vraiment présent, le ciel est touchable, l’expérience de Dieu se produit à travers la beauté de la liturgie. Voilà pourquoi vos prêtres souhaitent tellement que vous participiez aux offices: ils veulent que vous gouttiez combien le Seigneur est bon! Et pour cela gardez votre cœur  d’enfant…

Pratique: N’oubliez pas de faire bénir votre maison pour Pâques!

Dimanche 15 avril : 2° dimanche après Pâques

Notre dimanche est couramment appelé dimanche du Bon Pasteur, car dans l’Évangile de la Messe, Jésus se présente sous cette image du Bon Pasteur.

Dans l’Évangile Jésus précise qu’il existe des bons et des mauvais pasteurs… La différence? C’est que le bon est prêt à donner sa vie pour les brebis parce qu’il les aime comme sa propre famille. Ce n’est pas le cas du mauvais. Jésus, Lui, nous dit qu’il est un bon pasteur pour nous. Et Il nous révèle alors qu’il nous aime de cet amour là… Incroyable annonce!

Dans les catacombes romaines, le Bon Pasteur est la manière la plus courante de représenter Jésus. Sans doute parce que les premiers chrétiens avaient une reconnaissance infinie envers le Seigneur d’être venu pour eux, de les avoir sorti de leur paganisme et les avoir choisis comme ses enfants. Eux savaient remercier le Seigneur et être fidèle jusqu’au bout… Saurions-nous faire de même?

Pratique: être, au quotidien, un bon pasteur pour ceux qui nous sont confiés.

Samedi 14 avril : Saint Justin

Laissant de coté saint Justin, l’antique martyr, continuons aujourd’hui la spiritualité propre au temps pascal…

Un autre héritage que nous devons à la fête de Pâques est le dimanche lui-même ! Chez les juifs, le dimanche était le premier jour de la semaine, le jour de la création, et le dernier jour était le sabbat, le samedi. Comme Jésus ressuscite un dimanche, et apparaît aux disciples et à Thomas un dimanche, ce jour devient le jour sacré, le jour de la nouvelle création.

Ainsi le chrétien vient à la Messe, non parce qu’il y est obligé (encore que parfois…), mais parce qu’il appartient à ce monde nouveau, à une nouvelle famille, il est un ressuscité depuis le jour de son baptême. C’est sa joie et sa fierté. Mais, au fait, cette fierté ne se serait-elle pas un peu perdue?

Pratique: Savoir dire sa fierté d’être catholique

Vendredi 13 avril : Saint Herménégilde

celui qui ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.. tiré de l’évangile de la fête

Saint Grégoire le Grand, ami de saint Léandre, nous a conservé, dans ses dialogues, le récit impressionnant de la vie et du martyr de saint Herménégilde : A l’époque ou tout le royaume Visigoth était infecté d’hérésie arienne, Herménégilde, fils du roi Léovigilde, fut converti à la foi catholique par saint Léandre, évêque de Séville. Son père lutta farouchement contre le choix de son fils. Il le fit mettre en prison comme rebelle à ses ordres. La persécution atteignit son sommet quand à l’occasion de Pâques il lui fit envoyer un évêque arien pour lui porter la communion. Herménégilde refusa énergiquement ce signe d’adhésion à l’Arianisme, et son père, rendu furieux, ordonna à ses soldats d’exécuter le désobéissant dans sa prison. C’était le 13 avril 585 à Séville. Des miracles se produisirent, juste après la mort du martyr, et son père regretta le mal commis. A la mort du roi, Récarède, son second fils, se convertit à la vraie foi avec tout son peuple.

Quel choix plus sensé que celui de la fidélité à Dieu quoiqu’il en coute ? Notre vie est un choix, à Pâques, nous sommes appelés à prendre un chemin nouveau de fidélité au Seigneur, sommes-nous prêts à Le suivre ?

Pratique : Promettons d’être fidèle à ce que le Seigneur nous indiquera aujourd’hui

Jeudi 12 avril : De la férie

Une coutume de la liturgie au temps pascal est de se tenir debout pour la prière. Des anciens textes d’Église interdisaient même la position à genoux à cette période !

Cette attitude convient au baptisé puisqu’elle symbolise l’homme ressuscité, renouvelé par la grâce de Dieu. Cette attitude symbolise aussi celui qui attend, tout comme le chrétien est dans l’attente du retour du Seigneur à la fin des temps. S’il est vrai de dire que nous sommes d’humbles pécheurs, il est tout aussi vrai d’affirmer notre immense beauté d’enfants de Dieu, ressuscités avec le Christ. Reste à savoir ce que nous en faisons de cette dignité… Si vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en haut, pas celles de la terre ! clame saint Paul

Un leçon à méditer…

Pratique : A notre prochaine Messe, quand nous serons debout, souvenons-nous de ce que nous professons !

Mercredi 11 avril : Saint Léon 1er le grand

Avec saint Léon, surnommé le grand, nous avons un Pape de plein vent ! Son influence sur son siècle et sa force d’âme, au cours de ses vingt-et-un ans de pontificat, furent incroyables. Originaire de Toscane, il devint Pape en 440 à l’époque difficile de la fin de l’empire romain et du début des invasions barbares. Quand il apprit que le cruel Attila, qui venait de saccager Aquila, s’approchait de Rome, Léon se porta courageusement à sa rencontre et obtint miraculeusement qu’il revienne en arrière et respecte la paix. Trois ans plus tard, il n’hésita pas plus à affronter Genséric le chef des Vandales, et arriva à empêcher la destruction de la Ville. En plus de ce rôle de pacificateur, il lutta si fortement pour la défense de la foi chrétienne que les pères du Concile de Chalcédoine l’acclamèrent par ses mots : C’est Pierre qui a parlé par la bouche de Léon ! Saint Léon fut aussi un bâtisseur qui restaura de nombreux édifices romains, et eût une action pastorale profonde à travers ses magnifiques sermons au Peuple où il transmettait son amour de la liturgie.

Devant un saint aussi puissant, on est émerveillé : Comment réaliser de si grandes choses? … Et si nous commencions par la fidélité du quotidien : Politesse, exactitude, respect de la parole donnée, et du travail bien fait. Celui qui est fidèle dans les petites choses, le sera dans les grandes, dit l’Evangile. Commençons, je vous le disais, par ces petites choses avant d’arriver aux grandes…

Pratique : la fidélité du quotidien