Samedi 16 décembre : Saint Eusèbe

Ô Orient, splendeur de la Lumière éternelle et Soleil de justice, venez, illuminez ceux qui sont assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort!        Antienne O du 21 décembre

La liturgie de demain nous amènera une nouveauté : les grandes antiennes  » O !  » Chaque jour à Vêpres, depuis aujourd’hui jusqu’au 24 décembre, ceux qui récitent le bréviaire disent une courte phrase (une antienne) qui redit l’émerveillement de l’Église devant la venue de l’Enfant-Dieu. O Emmanuel… ! O Sagesse… ! O Adonaï… ! Il y a une antienne différente chaque jour mais commençant toujours pas le « O » de l’admiration…

Avons nous bien conservés notre admiration devant le Seigneur ? Voilà quelques années, j’enseignais la foi à un jeune issu d’une famille athée et d’un quartier difficile, et qui se préparait pourtant au baptême. Un jour qu’il était éprouvé, il me dit que depuis qu’il se préparait au baptême, tout allait mal dans sa vie ! Avant il vivait comme il voulait, maintenant il devait faire des efforts contre ses défauts. Son « amie », n’acceptant pas son chemin de foi, l’avait quitté. Il devait encore subir l’incompréhension voire l’hostilité de son milieu professionnel, et les catholiques n’étaient pas toujours fraternels à son égard ! « la totale » comme disent les jeunes aujourd’hui… Je lui demandait alors s’il avait envie de renoncer à son baptême. Immédiatement, il me dit avec conviction : non! et ses yeux exprimaient qu’il n’aurait voulu pour rien au monde abandonner la vérité qu’il avait entrevue, ni renoncer à l’émerveillement qui était le sien devant l’amour du Seigneur pour lui…

A l’approche de Noël, l’esprit d’émerveillement nous gagne. Ce n’est pas tant les cadeaux et les décorations qui sont importants, c’est plutôt la famille, les amis, le sentiment qu’une vraie douceur peut exister dans nos vies. Accueillir cet émerveillement, c’est accueillir le sourire de l’Enfant-Jésus qui se pose sur l’humanité !

Pratique : Prions aujourd’hui pour tous les membres de la famille, surtout les plus isolés et les plus éprouvés.

Vendredi 15 décembre : De la Férie

Et voilà notre premier conte de Noël !

C’était à Bethléem à la pointe du jour. L’étoile venait de disparaître, le dernier pèlerin avait quitté l’étable, la Vierge avait bordé la paille, l’enfant allait dormir enfin. Mais dort-on la nuit de Noël?… Doucement la porte s’ouvrit, poussée, eut-on dit, par un souffle plus que par une main, et une femme parut sur le seuil, couverte de haillons, Si vieille et Si ridée que, dans son visage couleur de terre, sa bouche semblait n’être qu’une ride de plus. En la voyant, Marie prit peur, comme si ç’avait été quelque mauvaise fée qui entrait. Heureusement Jésus dormait! L’âne et le bœuf mâchaient paisiblement leur paille et regardaient s’avancer l’étrangère sans marquer plus d’étonnement que s’ils la connaissaient depuis toujours. La Vierge, elle, ne la quittait pas des yeux. Chacun des pas qu’elle faisait lui semblait long comme des siècles. La vieille continuait d’avancer, et voici maintenant qu’elle était au bord de la crèche. Grâce à Dieu, Jésus dormait toujours. Mais dort-on la nuit de Noël?… Soudain, il ouvrit les paupières, et sa mère fut bien étonnée de voir que les yeux de la femme et ceux de son enfant étaient exactement pareils et brillaient de la même espérance. La vieille alors se pencha sur la paille, tandis que sa main allait chercher dans le fouillis de ses haillons quelque chose qu’elle sembla mettre des siècles encore à trouver. Marie la regardait toujours avec la même inquiétude. Les bêtes la regardaient aussi, mais toujours sans surprise, comme si elles savaient par avance ce qui allait arriver. Enfin, au bout de très longtemps, la vieille finit par tirer de ses hardes un objet caché dans sa main, et elle le remit à l’enfant. Après tous les trésors des Mages et les offrandes des bergers, quel était ce présent? D’où elle était, Marie ne pouvait pas le voir. Elle voyait seulement le dos courbé par l’âge, et qui se courbait plus encore en se penchant sur le berceau. Mais l’âne et le bœuf, eux, le voyaient et ne s’étonnaient toujours pas. Cela encore dura bien longtemps. Puis la vieille femme se releva, comme allégée du poids très lourd qui la tirait vers la terre. Ses épaules n’étaient plus voûtées, sa tête touchait presque le chaume, son visage avait retrouvé miraculeusement sa jeunesse. Et quand elle s’écarta du berceau pour regagner la porte et disparaître dans la nuit d’où elle était venue, Marie put voir enfin ce qu’était son mystérieux présent. Ève (car c’était elle) venait de remettre à l’enfant une petite pomme, la pomme du premier péché (et de tant d’autres qui suivirent !). Et la petite pomme rouge brillait aux mains du nouveau-né comme le globe du monde nouveau qui venait de naître avec lui.

Jérome et Jean Tharaud

Jeudi 14 décembre : De la férie

En cette deuxième semaine de l’Avent, parlons de la venue de Jésus-Christ dans nos âmes.

C’est un sujet bien mystérieux pour la majorité des chrétiens… Tout le monde comprend facilement le bien et le mal, le jugement après la mort… Mais que le Seigneur habite en nos cœurs, que nous puissions être intime avec lui… cela est bien mystérieux, et fait même peur… Beaucoup pensent aussi que c’est là une chose réservée aux mystiques, et qui ne correspond pas à nos conditions de vie quotidienne. Cependant le Seigneur disait à tous dans l’Évangile : Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte derrière toi, et prie ton Père dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret te le rendra ! N’attend-il pas cette intimité avec nous ?

Si vous voulez vivre cette intimité avec Dieu, pas d’autre solution que d’apprendre à prier personnellement ! Comme le saint curé d’Ars l’enseignait… à ses paysans : Vous avez un petit cœur, mais la prière l’élargit et le rend capable d’aimer Dieu…
Ce ne sont ni les longues, ni les belles prières que le bon Dieu regarde, mais celles qui se font du fond du cœur, avec un grand respect et un véritable désir de plaire à Dieu…
Combien un petit quart d’heure que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités, pour prier, lui est agréable…    Osez honnêtement me dire que vous n’en êtes pas capables !

A la prière, jointe à la pratique des sacrements, ajoutez aussi un peu de retrait du monde par le silence et la lecture de bons livres (la vie des saints, par exemple), et vous aurez tous les ingrédients d’une vraie vie spirituelle. Vous vivrez alors un vrai Avent : l’ouverture de votre âme au Seigneur si souvent délaissé sur cette terre… Ah, une dernière chose : c’est le premier pas qui coûte !

Pratique : un temps de prière personnelle

Mercredi 13 décembre : Sainte Lucie

Sainte Lucie est une vierge sicilienne de la ville de Syracuse, morte martyre au 3ème siècle, sans doute lors de la persécution de Dioclétien. Le bréviaire nous rapporte qu’après avoir obtenu la guérison de sa mère, elle distribua ses grands biens aux pauvres. Apprenant cela, celui à qui on l’avait fiancée contre son gré la dénonça comme chrétienne. On la persécuta alors longuement pour qu’elle renonce à sa foi, mais elle resta fidèle et mourut d’un coup d’épée…

Cependant, il faut remarquer que les enseignements du bréviaire reposent sur les Actes de sainte Lucie, lesquels semblent de peu de valeur historique… En revanche, son culte est attesté très anciennement : nous la prions au Canon romain dans une suite de vierges martyres : Félicité, Perpétue, Agathe, Lucie, Agnès, Cécile et Anastasie… ce qui indique l’immense popularité de ces vierges martyres auprès des premiers chrétiens.

Et connaissez-vous la raison de cette dévotion ? C’est que les premiers chrétiens étaient émerveillés de voir des femmes, réputées fragiles et soumises, tenir tête aux plus durs traitements pour rester fidèles à la foi en Jésus-Christ ! Ils voyaient à travers elles le signe de la naissance d’un monde nouveau, caractérisé par la force de l’Esprit-saint et la liberté intérieure des enfants de Dieu. Las ! Aujourd’hui, il nous est trop souvent donné de voir des baptisés vivant exactement comme des païens, et rejeter toute obligation morale prêchée par l’Église… Lucie, reviens ! Reviens expliquer aux chrétiens d’aujourd’hui le triste esclavage qu’ils risquent, et la fierté d’être des baptisés !

Pratique : Aujourd’hui faisons notre devoir quotidien avec courage.

Mardi 12 décembre : De la férie

Puisqu’aujourd’hui c’est le jour de sa fête, nous parlerons de Notre Dame de Guadalupe.

Nous sommes au Mexique, un samedi 9 décembre 1531. Un indien pauvre de 57 ans, Juan Diego, baptisé quelques année auparavant, se rendait de Tolpetlac, où il logeait, à Mexico pour y fréquenter l’église et suivre son cours de catéchisme. Il arrive près de la colline de Tepeyac, au nord-ouest de Mexico quand il entendit une musique ravissante venant de la colline. Il se dirige vers le sommet de la colline et voit une dame resplendissante de lumière qui lui dit : Sache et comprends bien, le plus humble de mes fils, que je suis la toujours vierge Sainte Marie, Mère du Vrai Dieu pour qui nous existons, du Créateur de toutes choses, Seigneur du ciel et de la terre. J’aimerais qu’une église soit érigée ici, rapidement, afin que je puisse vous montrer et vous donner mon amour, ma compassion, mon aide et ma protection, parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les habitants de cette terre et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont confiance en moi. J’écoute leurs lamentations et je remédie à leurs misères, leurs détresses et leurs peines… Juan Diego doit aller porter ce message à l’évêque… lequel ne se presse pas d’obéir ! La sainte Vierge renverra Juan Diego à l’évêque trois fois encore, et pour la dernière apparition, le 12 décembre, elle lui demandera, comme preuve, de prendre dans son Tilma (habit pauvre) des magnifiques roses qui fleurissaient là miraculeusement en plein hiver. Quand Juan Diego ouvrit son Tilma devant l’évêque, les fleurs tombèrent à terre et on vit apparaitre l’image de la dame du Ciel sur le pauvre vêtement…

Après les apparitions il y eut un formidable mouvement de conversion : 10 ans plus tard, 9 millions d’indiens sur 12 étaient devenus catholiques ! La chapelle demandée fut bâtie, et accueille encore chaque année quelque 10 millions de pèlerins, ce qui en fait le premier sanctuaire marial au monde. Elle conserve le Tilma de Juan Diego, miraculeusement conservé 481 ans après les faits, et arborant toujours l’image de la Vierge dont l’impression sur le tissu défie toute explication scientifique…

En ce temps de l’Avent, prions beaucoup la sainte Vierge. Qu’Elle nous conduise à Jésus !

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons à prier Notre-Dame de Guadalupe

Lundi 11 décembre : Saint Damase

Celui qui met un frein à la fureur des flots, Dont la force donne la vie à la graine qui sommeille, Qui délivra Lazare des chaînes de la mort, Et rendit son frère à Marthe au bout de quatre jours. Le Christ, c’est là ma foi sincère, me ressuscitera des morts, moi Damase. Épitaphe composée pour lui-même par le pape saint Damase

Damase naquit à Rome au début du 4ème siècle. Après avoir longtemps servi la papauté, il fut lui-même élu pape en 366 et il règnera jusqu’en 384. L’époque de Damase est celle de la paix pour l’Église après trois siècles de persécution. Damase se révèlera un grand travailleur au service du rayonnement de l’Église ! Il luttera tout d’abord contre l’hérésie arienne, puissante à son époque. Ensuite il voudra établir un texte sûr pour les saintes Écritures, et il chargera saint Jérôme de ce travail qui aboutira à la célèbre Vulgate latine toujours utilisée de nos jours. La liturgie de l’Église devait être aussi particulièrement soignée ! Damase fixera qu’on dise le Gloria Patri à la fin de chaque psaume, qu’on chante ces mêmes psaumes en deux chœurs alternés, et il introduira l’Alléluia à la Messe. Enfin il entoura de soin les dépouilles des martyrs, recherchant leurs dépouilles, les faisant ensevelir dans dignes tombeaux, et ornant de vers leurs sépultures. Il mourut presque octogénaire et fut enseveli dans l’église saint Laurent in Damaso, construite par ses soins.

Le culte des martyrs est aussi ancien que l’Église, et un saint Damase a profondément vénéré ces chrétiens impressionnants qui donnaient leur vie plutôt que de renier leur Seigneur… J’ai eu la chance de croiser récemment la route de chrétiens de ce calibre : des catholiques chinois qui me racontaient simplement qu’ils allaient bientôt rentrer chez eux et qu’ils risquaient la prison car ils appartenaient à l’Église clandestine… Ils s’étonnaient de voir en France des catholiques peu solidaires les uns des autres, et qu’il fallait presque forcer pour assister à la Messe, alors que chez eux on demandaient aux catholiques de n’assister qu’à une Messe pour laisser la place aux autres… Si de tels exemples pouvaient nous convertir !

Pratique : Soyons particulièrement fidèles à nos résolutions de prières de ce temps de l’Avent.

Dimanche 10 décembre : deuxième dimanche de l’Avent

Es-tu Celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?

Bien des commentateurs de l’Évangile ont souligné la violence de cette question de saint Jean-Baptiste. On pourrait la reformuler ainsi, de façon affirmative : Il n’est pas évident que tu sois le Messie ! Est-ce une hésitation chez Jean-Baptiste ? Une tactique pour éclairer ses disciples qui doutent ? Ou plutôt un appel à ce que Jésus se manifeste à Israël ? Je ne sais pas… Mais ce qui est sur, c’est que cette question continue d’être posée de nos jours ! Beaucoup trouvent que Jésus n’est pas évident, et se demandent bien pour quelle raisons ils suivraient ce sage de l’histoire…

Écoutons alors la réponse de Jésus : Ce que vous avez vu, dites-le : Les boiteux marchent, les sourds entendent, l’Évangile est annoncé aux pauvres ! Tels sont les signes que Dieu nous donne, et, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en deux mille ans d’histoire de l’Église, nous avons eu le temps de voir quelques merveilles de ce genre ! Quand un saint curé d’Ars illettré s’est mis a convertir tout une paroisse et plus, quand une sainte Jeanne d’Arc jeune fille tenait tête aux plus grands docteurs de son temps, quand une mère Térésa s’enfonçait seule pour soigner les plus pauvres dans les bidonvilles de Calcutta, ne voyait-on pas à travers eux la trace de ce Dieu du Ciel ?

Oui, cette trace de Dieu est visible, si du moins on la cherche avec un cœur sincère et honnête… Mais n’est-ce pas ce qui manque cruellement de nos jours ? Enfin, en occident du moins… parce qu’ayant eu la joie de rencontrer récemment des catholiques chinois persécutés, j’ai vu des gens qui risquaient la prison à tout moment sans jamais remettre en cause leur fidélité au Seigneur… Que leur ferveur vienne en aide à notre tiédeur !

Pratique : Pensons à visiter les crèches de nos Églises.

Samedi 9 décembre : De la férie

Je voudrais profiter des nombreux jours de férie de l’Avent, pour développer le sens profond de ce temps liturgique. Le mot latin adventus signifie, littéralement venue, le temps de l’Avent est donc le temps où nous méditons le Seigneur qui vient. La liturgie évoquera donc les trois venues du Seigneur sur cette terre : venue dans la chair et l’humilité le jour de Noël, venue silencieuse et amoureuse dans nos âmes, venue à la fin des temps dans la puissance et la gloire.

En cette première semaine de l’Avent, parlons  de la venue du Seigneur à la fin des temps. Il viendra juger les vivants et les morts! récitons nous dans notre Credo. – C’est donc qu’il dirige le monde ! Beaucoup croient, à tort que c’est la Chine ou l’Amérique, l’argent ou la soif de pouvoir qui mènent le monde… C’est bien d’avantage le Seigneur, à travers ses saints et les évènement de la Providence, qui dirige tout vers son terme et la venue du Seigneur. Et ce jour là, les hommes auront-ils gardé la foi ? Le seigneur a posé clairement la question, et nous laisse le soin d’y répondre… – C’est donc aussi que nous serons jugés ! La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse, me répétait-on souvent quand j’étais petit. Cela m’impressionnait fort. Quelques années de plus n’ont rien changé à la vérité : nous sommes responsable de nos actes devant Dieu… – Ce sera enfin le temps d’un monde meilleur. Peu d’entre nous, je pense, prient pour que le Seigneur arrive ! et pourtant, d’après le livre de l’Apocalypse, les premiers chrétiens, eux, suppliaient : maranatha ! Viens Seigneur Jésus ! Dans le nouveau monde, en effet, il n’y aura plus d’injustice, plus de laideur, et Dieu essuiera toutes larmes de leurs yeux… Quelle merveille !

Je viens de regarder à la fenêtre : le Seigneur n’est pas encore là. Il reste donc un peu de temps, travaillons à ce que son règne arrive.

Pratique : Réciter lentement, et plusieurs fois dans la journée, le notre Père

Vendredi 8 décembre : Fête de l’Immaculée-Conception de la bienheureuse Vierge Marie

Le Seigneur m’a revêtu des vêtements du salut : et il m’a entouré des ornements de la sainteté, comme une épouse parée de ses bijoux…                              Introït de la fête de l’Immaculée-Conception

 Depuis les premières générations chrétiennes jusqu’à nous, tous les catholiques ont toujours su que la Vierge Marie portait en elle un mystère particulier de beauté. Les paroles de l’Évangile sont trop claires : pleine de grâces, bénie entre toutes les femmes, Toutes les générations me diront bienheureuse… Et puis ce n’est rien moins qu’un ange envoyé de Dieu qui vient déclarer ces merveilleuses paroles et s’incliner devant Marie ! Il revint à Pie XI, dans la bulle « Ineffabilis Deus » du 8 décembre 1854 de préciser la foi de l’Église de toujours : Marie est l’Immaculée-Conception, celle qui n’a pas connu la tache originelle depuis le premier instant de son existence.  Ce choix de Dieu d’exempter Marie de toute tache, aura de merveilleuses conséquences pour nous : Désormais une étoile est là pour nous guider. L’Église regarde Marie et l’invoque comme l’étoile de l’espérance, dit le Pape Benoît XVI ! Au milieu d’un monde sombre, marqué par le péché et le désespoir, une Femme reste brillante, et indique le chemin du salut. Si tu suis Marie, tu ne dévieras pas, si tu la pries, tu ne désespéreras pas, si tu la gardes en ta pensée, tu ne connaîtras pas l’erreur… disait saint Bernard.

 Dans sa bulle, Pie IX explique pourquoi il a voulu proclamer cette définition, et les fruits qu’il en attendait : Un renouveau dans l’Église et une dévotion plus grande des fidèles envers Marie. C’était un malin, ou plutôt un homme de Dieu ! Il fut entendu au-delà de toute espérance quand la sainte Vierge apparut à Lourdes quatre ans plus tard, se définissant comme l’Immaculée-Conception, et déclenchant les fruits attendus par Pie IX… Et nous, sommes nous des malins ? Qu’allons nous offrir… et demander à Marie au jour de sa fête ?

Pratique : Pourquoi ne pas dire le rosaire en entier en ce jour de Marie ?

Jeudi 7 décembre : Saint Ambroise

Le Christ est tout pour nous ! Si tu veux guérir une blessure, il est le médecin ; si la fièvre te brûle, il est la source ; si tu es opprimé par l’iniquité, il est la justice ; si tu as besoin d’aide, il est la force ; si tu crains la mort, il est la vie ; si tu désires le ciel, il est le chemin ; si tu es dans les ténèbres, il est la lumière… Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon : bienheureux l’homme qui espère en lui !   Saint Ambroise.

 Ambrosius Uranius Aurelius naquit à Trèves vers 340, dans une illustre famille romaine. Tout comme son Père, qui était préfet des Gaules, Ambroise se destinait à la carrière publique, et, très doué, il fut nommé gouverneur de l’Emilie et de la Ligurie, et siégeait à Milan. Mais Dieu avait décidé de son avenir autrement qu’il ne l’avait sans doute prévu ! Le bréviaire raconte l’anecdote étonnante de son élection à l’épiscopat : Il rentre dans la cathédrale de Milan, envoyé par le préfet pour calmer l’émeute des chrétiens qui se déchiraient sur le choix du prochain évêque. Il fait un discours exhortant à la paix, et là, un enfant s’exclame : « Ambroise évêque ! », et tous de reprendre l’acclamation !! De simple catéchumène qu’il était, il devint donc évêque de Milan le 7 septembre 374. Et son épiscopat fut une lumière incroyable pour toute son époque. Sa bonté était celle d’un pasteur, et sa porte était toujours ouverte à celui qui voulait le rencontrer. Sa force aussi fut proverbiale quand il refusa l’entrée de la cathédrale à l’empereur Théodose, coupable d’un massacre. David a bien péché lui aussi… essaya de dire Théodose. Tu l’as imité dans le crime, imites-le donc dans sa pénitence ! fut la réponse. Il fit beaucoup pour la liturgie de Milan, en écrivant et faisant chanter des hymnes, et nous lui devons la coutume de chanter les psaumes alternativement en deux chœurs. Son rayonnement amena la conversion de saint augustin, et il écrivit de nombreux livres qui firent de lui un des quatre grands docteurs de l’occident ! Il mourut le 4 avril 397, un samedi saint, en priant les bras étendus en forme de Croix…

Toutes les merveilles de la vie d’Ambroise commencèrent par son discours de paix dans la cathédrale de Milan qui changea totalement sa vie… Comme quoi le Seigneur aime profondément la paix ! Paix dans la société, mais paix aussi et surtout de l’âme, de l’âme qui regarde Dieu. Si nous cultivions cette paix, comme il serait facile de vivre la charité, et rejeter plus vite les tentations. Comme notre entourage aussi apprécierait…

Pratique : Nous veillerons aujourd’hui à garder la paix de l’âme.