Mardi 28 mai : Saint Augustin de Cantorbery

comme une mère entoure de tendresse les enfants qu’elle nourrit, dans notre affection pour vous, nous désirons vivement vous donner non seulement l’Évangile de Dieu, mais encore notre vie. Tiré de l’épitre de la Messe

L’île d’Angleterre était chrétienne depuis quelques siècles déjà, mais l’arrivée des Saxons envahisseurs au 5° et 6° siècles avait fait retomber l’île dans le paganisme. Voici alors que le puissant roi Ethelbert épousa Berthe, princesse chrétienne et petite fille de Clovis, laquelle exigea que soit respectée sa foi. Voyant son influence sur le roi, en 596 le pape saint Grégoire le grand envoya Augustin, prieur du monastère bénédictin de saint André à Rome, avec 40 moines de sa communauté pour convertir le pays. Bien reçu par Ethelbert, Augustin établit son monastère à Cantorbery, qui deviendra plus tard son siège épiscopal. La vie d’Augustin et de ses moines est rayonnante et touche de nombreux saxons, de nombreux miracles se produisent, et la mission connaît un incroyable succès avec le baptême du roi et de près de 10.000 de ses sujets. Nommé primat d’Angleterre par Saint Grégoire, Augustin organisa alors en profondeur toute l’Eglise d’Angleterre. Il meurt en 605 et fut enterré dan son monastère de Cantorbery.

Un saint et 40 moines ont suffi pour toucher un pays ! L’histoire se répète toujours… Quelques chrétiens courageux et authentiques dans leur vie chrétienne ont touché une multitude d’autres. Et pourquoi n’essayerions nous pas ?

Pratique : Demander au Saint-Esprit l’esprit missionnaire

Lundi 27 mai : St Bède le Vénérable

Le repos lui était en horreur … tiré du bréviaire de sa fête.

Bède naquit à Jarrow dans le Northumberland (région d’Angleterre proche de l’écosse) vers la fin du VII° siècle. A l’âge de 7 ans il entra au monastère bénédictin tout proche qu’il ne quittera plus. Par un travail assidu, il développa une immense science de la Bible et des Pères de l’Eglise qui impressionna son temps. De son vivant on lisait ses écrits publiquement dans les églises, en l’appelant Bède le Vénérable, tire qui lui est resté depuis. A cette science il joignait une vie pure et un grand amour des fidèles pour lesquels il ne cessa d’enseigner jusqu’à ses derniers instants. Il mourut en entonnant le « Gloria Patri », le jour de l’Ascension le 26 mai 735. Le Pape Léon XIII le déclara docteur de l’Eglise.

Quelle merveille qu’un homme enthousiaste ! Quel bénédiction de rencontrer un chrétien, prêtre ou fidèle, tout donné à sa mission, sans paresse, sans critique, et avec un rayonnement joyeux ! Mais que cela est rare, malheureusement… Béde le Vénérable fut de ce bois, le bien qu’il a fait nous touche ? Peut-être parce que le Seigneur attend autant de nous…

Pratique : Le courage au travail

Dimanche 26 mai : 5° dimanche après Pâques

Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite ! tiré de l’Evangile du jour.

Germain Giraud, est bien fâché en cette fin septembre : Toute la ville de Corps se moque de lui ! Voilà vingt ans qu’il ne met plus les pieds à l’Eglise et dans tout le village se répète que son fils Maximin a vu la sainte Vierge, là-haut à la Salette… En colère, il dit à Maximin : Si tu continues je t’enferme à la cave au pain et à l’eau !Maximin répond : Mais papa, Elle m’a parlé de toi !

Et oui, la sainte Vierge avait rappelé à Maximin comment son Père avait été inquiet en voyant le blé pourrir : comment arriverait-il encore à nourrir son fils ? Germain est ébranlé devant ce souvenir qui date déjà… La Vierge suivait-elle ainsi vraiment ses soucis de père ? Il monte sur la montagne avec Maximin et boit de l’eau de la Salette : en un instant son asthme est guéri ! Le soir, même s’il est tard, il veut absolument se confesser, sa femme le fait tout de même attendre au lendemain. Dés la première heure il va se confesser et il assistera tous les jours à la Messe jusqu’à sa mort. Germain Giraud avait fait la découverte à laquelle nous invite notre Seigneur dans notre Evangile du jour : Priez Dieu, ! Il vous exaucera, et vous connaitrez l’immense joie de découvrir qu’Il vous aime comme un Père ! La vrai question qui demeure alors dans ce monde est mystérieuse : Pourquoi les chrétiens prient-ils si peu ? Auriez-vous la réponse ?

Pratique : Plus d’un mois après Pâques, confessons-nous pour préparer l’Ascension

Samedi 25 mai : Saint Grégoire VII

Hildebrand naquit en Toscane au XI° siècle. Il devint moine de la célèbre abbaye de Cluny. Bientôt élu Père abbé de l’abbaye bénédictine à Rome, puis créé cardinal et conseiller de saint Léon IX, il s’acquitta sagement des missions délicates qu’on lui donnait. Il fut enfin élu au souverain pontificat sous le nom de Grégoire et se bâtit énergiquement contre les puissants de l’époque pour défendre la liberté de l’église et l’autorité du Pape. C’est de lui que date l’expression aller à Canossa, ce que dut humblement faire l’empereur d’Allemagne, persécuteur de l’Eglise, pour obtenir le pardon de Grégoire VII. Il mourut en exil à Salerne le 25 mai 1085 en prononçant ces paroles: J’ai aimé la justice et haï l’iniquité, voilà pourquoi je meurs en exil!

Le Royaume de Dieu souffre violence, et ce sont les violents qui s’ne emparent, dit l’Evangile. A l’exemple de Grégoire VII, que chacun assume avec courage la charge que le Seigneur lui a réservé!

Pratique: Veiller à notre devoir quotidien, jusque dans les petites choses

Vendredi 24 mai : De la férie

L’agneau pascal

Le symbole de l’agneau pour Pâques nous vient de l’Ancien Testament. Au moment de quitter la captivité de l’Egypte, Dieu avait demandé que les Hébreux prennent un repas en habit de voyage et mangent un agneau par famille. On ne devait briser aucun os de cet agneau, et son sang devait être répandu sur les montants des portes pour protéger de l’ange exterminateur… La fête de Pâques, avec le repas pascal, était alors devenue la principale fête de la liturgie  juive. Quand saint Jean-Baptiste désignera Jésus comme l’Agneau de Dieu, celui qui vient enlever les péchés du monde, il indiquait que l’agneau du repas était un symbole de Jésus Lui-même, qui serait sacrifié sans que ses os soient brisés, pour sauver les hommes. Le livre de l’Apocalypse désigne 28 fois Jésus glorieux dans le Ciel sous le titre de l’Agneau, ainsi il est devenu naturellement un symbole du Seigneur ressuscité dés l’art primitif et plus particulièrement au haut moyen-âge.

Aujourd’hui encore, il est de coutume de manger, à Pâques, de l’agneau rôti ou en gâteau. Si l’on ajoute à ce qui précède, que l’agneau est un animal particulièrement doux qui n’oppose pas de résistance à celui qui le persécute, comment ne pas veiller particulièrement à la douceur en ce temps de Pâques ?

Pratique : la douceur pour ceux avec qui nous vivons

Jeudi 23 mai : De la férie

Un autre symbole tout à fait pascal est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée. La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Eglise après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille ! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler ! A Pâques il s’est passé quelque chose d’extraordinaire… La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps. Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire!

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Mercredi 22 mai : De la férie

Le cierge pascal présent.

Durant tout le temps pascal, aux Messes solennelles, on allume le cierge pascal qui rappelle la présence de Dieu sur terre jusqu’à son Ascension. Mais nous allumons encore le cierge pascal à un autre moment de la liturgie: A chaque baptême ! Le symbolisme du cierge pascal se développe alors pour signifier que la puissance de Pâques: la mort et la résurrection, ont agit dans l’âme du baptisé. En fait notre sympathique cierge pascal nous rappelle quelque chose de plus formidable encore: nos liturgies de la terre, sont un écho, une participation à la liturgie céleste… Dans nos églises, Jésus est vraiment présent, le ciel est touchable, l’expérience de Dieu se produit à travers la beauté de la liturgie. Voilà pourquoi vos prêtres souhaitent tellement que vous participiez aux offices : ils veulent que vous gouttiez combien le Seigneur est bon ! Et pour cela gardez votre cœur  d’enfant…

Pratique: N’oubliez pas de faire bénir votre maison pour Pâques!

Mardi 21 mai : De la férie

Un autre héritage que nous devons à la fête de Pâques est le dimanche lui-même ! Chez les juifs, le dimanche était le premier jour de la semaine, le jour de la création, et le dernier jour était le sabbat, le samedi. Comme Jésus ressuscite un dimanche, et apparaît aux disciples et à Thomas un dimanche, ce jour devient le jour sacré, le jour de la nouvelle création. Ainsi le chrétien vient à la Messe, non parce qu’il y est obligé (encore que parfois…), mais parce qu’il appartient à ce monde nouveau, à une nouvelle famille, il est un ressuscité depuis le jour de son baptême. C’est sa joie et sa fierté. Mais, au fait, cette fierté ne se serait-elle pas un peu perdue ?

Pratique: Savoir dire sa fierté d’être catholique

Lundi 20 mai : Saint Bernardin de Sienne

Seigneur Jésus, qui avez accordé au bienheureux Bernardin, votre Confesseur, un très ardent amour pour votre saint nom, nous vous supplions, par ses mérites et son intercession, de daigner, dans votre bonté, répandre en nous l’esprit de votre charité. Oraison de la Messe de saint Bernardin.

L’apôtre du nom de Jésus !

Bernardin albizesca, naquit à Carrare, dans la république de Sienne en Italie, en 1380. Ses parents l’éduquèrent pieusement et il fut un enfant excellent. Il priait beaucoup, surtout la sainte Vierge Marie, pratiquait la pénitence et vivait dans une grande pureté. Son ascendant sur les autres était remarquable, au point que personne n’osait avoir des paroles licencieuses en sa présence ! Suite à une longue maladie, il décide d’entrer dans l’ordre franciscain, où on l’ordonnera prêtre et on le destinera à la prédication. Il doute de ses capacités pour ce ministère vu sa faiblesse et sa voix rauque… Obéissant cependant, il sera guéri de son mal de gorge et fera merveille en pacifiant les esprits et en réformant les mœurs dissolues. Il marquera toute l’Italie de la puissance de sa prédication ! Il avait une grande dévotion envers le nom de Jésus, et faisait précéder sa venue de prédicateur par une bannière où étaient inscrite les lettres IHS. Sur son influence, ces lettres du nom de Jésus se répandirent partout. Saint Bernardin mourut à Aquila en 1444, et fut canonisé 6 ans après.

Seul l’amour de Jésus peut vraiment nous convertir ! Vu la puissance du mal dans nos âmes, vu comment ce mal est répandu et est attirant de nos jours, allons chercher le salut là où il se trouve, dans le nom de Jésus ! Si son Amour s’empare de notre âme, alors nous connaîtrons la paix, la victoire sur nos défauts et même, une grande ardeur pour aider nos frères. Que saint Bernardin de Sienne nous guide encore sur ce chemin !

Pratique : Un grand respect quand nous prononçons le Nom de Jésus.

Dimanche 19 mai : 4ème dimanche après Pâques

Il vous est utile que Je m’en aille!

Est-il possible de n’être pas d’accord avec ce que dit Jésus dans l’Evangile ? En effet comment pourquoi se réjouir du départ de notre Seigneur de cette terre ? Je n’aime pas beaucoup prendre l’avion, mais je serais tout à fait prêt à faire le voyage de Jérusalem pour voir le Fils de Dieu, plein de grâce et de vérité !! Quelle grâce ce serait là ! Cependant en y réfléchissant un peu plus, une chose m’inquiète dans mon raisonnement : Les apôtres, eux, ont vu Jésus et ils sont loin d’avoir compris toutes ses paroles ! Ils ne cessaient même de se disputer en Sa présence pour être les premiers ! Bien plus, ils ont trahi le Seigneur, dans un premier temps, du moins… Alors qu’est ce qui est le mieux pour nous ?

Et bien ce que nous dit Jésus: Il vous est utile que Je m’en aille… Je vous enverrai le Paraclet!Le mieux pour nous est de recevoir Dieu, mais tout proche de notre âme, disponible à quiconque l’invoquerait sans besoin de partir pour Jérusalem (à la bonne heure!),  et qui pourrait nous transformer en profondeur. En un mot de recevoir l’Esprit-Saint ! Cet Esprit nous a été donné et cherche à se faire entendre dans nos vies… Savons-nous le prier ? Savons nous l’écouter ?

Pratique: écouter ce que l’Esprit nous indique dans notre journée…