Dimanche 30 octobre : 24° dimanche après la Pentecôte, fête du Christ-Roi

Sur ce coup-là, Pie XI a été prophète ! En 1925, devant la laïcisation galopante des états, il décida de rappeler à tous les chrétiens, par une fête liturgique, que le Christ était et devait être reconnu Roi des sociétés.

Qu’à Toi les chefs des nations apportent public hommage !
Que T’honorent maîtres et juges, que lois et arts Te manifestent !

Que brillent par leur soumission des rois les étendards à Toi consacrés
Et qu’à Ton doux sceptre se soumettent des citoyens la patrie et les foyers.”

(Hymne des vêpres de la fête)

Beaucoup ont du mal avec cet enseignement… même parmi les chrétiens ! Aujourd’hui, entend-on, un roi signifie une personne déconnectée de la vie des gens et qui vit dans les fastes et les réceptions glorieuses. Qu’est-ce que cela a à voir avec la figure de Notre Seigneur ? N’est-ce pas plutôt l’Église qui cherche à retrouver de la puissance ? On entend encore : Vous êtes de doux rêveurs d’une époque révolue de notre histoire qui ne correspond pas à la France d’aujourd’hui, multiculturelle et laïque ! Il est tout de même curieux qu’après deux totalitarismes violents, le nazisme et le communisme qui ont ensanglanté la planète, confrontés à un Islam menaçant et à une société occidentale décadente, on s’obstine à refuser ce qui a fait ses preuves dans le passé : la société chrétienne vivant paisiblement d’Évangile, de charité, et de la bénédiction de Dieu, fidèle au Christ-Roi, en somme… Oui, Pie XI a été prophète en indiquant la bonne direction dans laquelle il fallait travailler et bâtir !

Pratique : réciter aujourd’hui, publiquement ou en particulier l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur demandé par le Pape Pie XI.

Samedi 29 octobre : de la férie

Je veux te dire que l’on fasse construire ici une chapelle en mon honneur, que je suis Notre-Dame du Rosaire, que l’on continue à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux… Après avoir parlé, la sainte Vierge, en partant, ouvrit les mains et les dirigea vers le soleil. Au cri de Lucie : Regardez le soleil ! tous se tournèrent vers l’astre qu’on pouvait d’un coup regarder sans désagrément. Le soleil se mit à bouger, à trembler dans le ciel, à émettre de vives couleurs, puis à tourner sur lui-même et danser par trois fois, puis il sembla se détacher du ciel pour descendre en tournoyant sur la terre. Tous étaient terrorisés, mais le soleil arrêta ses mouvements, et tout redevint normal… Le miracle avait duré 10 minutes environ, et les 70.000 personnes eurent la surprise de se retrouver secs, alors qu’il pleuvait encore quelques minutes auparavant..

Je suis Notre-Dame du Rosaire… Tel est le nom de cette belle dame ! Le premier grand signe de Fatima, alors, c’est que pour éviter la guerre et la persécution contre l’Eglise, pour obtenir le salut des pécheurs, le chapelet est un moyen universel… Il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations, il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire (Lucie au père Fuentès, 1957). L’autre signe est ce grand miracle du soleil… Il prouve clairement que tout est vrai, mais pourquoi toute cette mise en scène ? Les témoins oculaires témoigneront de deux sentiments différents : le sentiment de la puissance de Dieu, et l’effroi quand le soleil semblait se précipiter sur eux. Même le soleil se met en tête de nous convertir !

Pratique : Récitons aujourd’hui notre chapelet avec une particulière attention et dévotion.

Vendredi 28 octobre : saints Simon et Jude, apôtres

Pour vous, mes bien-aimés, qui êtes édifiés sur le fondement de votre très sainte foi et qui priez dans le Saint-Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu et attendez la miséricorde de Notre Seigneur Jésus-Christ dans la vie éternelle… Passage de l’épître de saint Jude.

Des saints Simon et Jude, nous savons peu de choses selon les Evangiles. Simon est appelé « le zélote », c’est-à-dire qu’il appartenait à une secte juive violente et fanatique dont l’historien Flavius Josèphe nous a laissé des descriptions effrayantes (certains préférèrent se suicider plutôt que de tomber aux mains des Romains) ! Reste que l’appel du Seigneur tomba sur lui et qu’il le fit fructifier avec fidélité… Jude, surnommé Thaddée (le courageux), était, quand à lui, le frère de Jacques le mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ. Les Evangiles nous ont conservé son souvenir à travers les réflexions désagréables des habitants de la région de Nazareth  à l’égard de Jésus : Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier? N’a-t-il pas pour mère la nommée Marie, et pour frères (cousins) Jacques, Joseph, Simon et Jude? Saint Jude écrivit une des épîtres de la Bible, et il est fêté en bien des pays comme le patron des causes désespérées. Simon et Jude auraient évangélisé ensemble la Perse et y auraient subi le martyre. Voilà sans doute pourquoi ils sont fêtés ensemble depuis la plus haute antiquité…

Saint Simon et saint Jude, à travers leurs différents parcours, nous rappellent que ce n’est pas l’origine familiale qui est importante, ni les erreurs du passé, mais plutôt la fidélité à l’appel de Dieu et à la grâce d’aujourd’hui. Devant Dieu, chaque journée est belle à la mesure de notre générosité.

Pratique : la générosité dans toute notre journée.

Jeudi 27 octobre : de la férie

Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre. En octobre viendront également Notre-Seigneur, Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l’Enfant-Jésus pour bénir le monde. Dieu est content de vos sacrifices, mais Il ne veut pas que vous dormiez avec la corde, portez-la seulement durant le jour… (5ème apparition, 13 septembre)

On remarquera que, pour la première fois depuis le début des apparitions, la sainte Vierge adresse des compliments aux enfants : Dieu est content de vos sacrifices… Continuez à dire le chapelet pour obtenir la fin de la guerre… En lisant ces paroles, on a l’impression incroyable que ces trois petits enfants, qui pratiquent une pénitence fervente, sont en train de porter le monde sur leurs épaules !

Mais c’est bien la vérité… Déjà dans la Bible, on pouvait lire que cinq justes suffiraient pour épargner le châtiment à Sodome et Gomorrhe, ou encore que le diacre saint Etienne obtint la conversion de saint Paul, et d’autres sans doute, en offrant sa vie et en priant pour ses persécuteurs… Pourquoi ne serions-nous pas de cette famille-là ? De ceux qui veulent sauver leurs frères plutôt que de les critiquer, de ceux qui offrent plutôt que de se plaindre, de ceux enfin qui, secrètement, portent ce monde et font passer en lui un souffle de prière, de bonté, d’espérance et de pardon… Et c’est à notre portée ! En 1943, interrogée sur cette apparition, la petite voyante, devenue sœur Lucie, voulant éviter le découragement à l’idée de pénitences extraordinaires, précisait : Le sacrifice exigé par Dieu consiste avant tout à accomplir son devoir et à observer sa loi !

Pratique : Veillons aujourd’hui à ne pas nous plaindre.

Mercredi 26 octobre : de la férie

Comme les petits voyants avaient été enfermés à la prison de Vilanova de Ourem, ils ne purent être présents à la Cova da Iria le 13 août, mais la sainte Vierge leur apparut le 19 août, au lieu appelé Valinhos. Comme à chaque apparition, la sainte Vierge demanda que les enfants viennent chaque 13 du mois jusqu’en octobre, et aussi que l’on récite le chapelet tous les jours… Mais Lucie posa une nouvelle question à la sainte Vierge : Que voulez-vous que l’on fasse de l’argent que les gens laissent à la Cova da Iria ? Faites deux brancards de procession ; le premier, tu le porteras avec Jacinta et deux autres petites filles vêtues de blanc ; l’autre sera porté par Francisco plus trois autres garçons. L’argent des brancards sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire et ce qui restera aidera à construire une chapelle que l’on fera faire…

Une procession pour la fête du Rosaire, avec des petites filles vêtues de blanc d’un coté, et les garçons de l’autre… la sainte Vierge fait une bonne sacristine ! Elle nous encourage à cultiver les manifestations si touchantes de la piété populaire… Processions, bénédictions, dévotions, ont le don de renouveler merveilleusement notre ferveur, et touchent facilement les âmes les plus simples, comme le raconte cette anecdote dans la vie du saint curé d’Ars : une dame en deuil, qui semblait désespérée, vint un jour visiter le curé d’Ars. A peine entre-t-elle dans l’église que le saint curé fond sur elle et lui dit : Il est sauvé ! La dame est stupéfaite ! En effet, son mari, peu croyant, s’était suicidé il y a peu… Entre le pont et l’eau, il s’est converti ! continue le curé. C’est la sainte Vierge qui a obtenu sa grâce ! Votre mari n’était pas religieux, mais quand vous fleurissiez votre Vierge pour le mois de Marie, il s’unissait secrètement à votre prière, cela lui a mérité un suprême pardon…

Pratique : Visiter une église ? Fleurir une statue ? Veillons à accomplir aujourd’hui une démarche de dévotion.

Mardi 25 octobre : de la férie

Elle [Marie] ouvrit de nouveau les mains comme lors des deux mois passés. Le reflet parut pénétrer la terre et nous vîmes quelque chose comme une mer de feu. Plongés dans ce feu, les démons et les âmes ressemblaient à des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant forme humaine, qui flottaient dans le brasier, portées par les flammes qui sortaient d’elles, avec des nuages de fumée tombant de tous côtés, ressemblant à la chute des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu de cris et de gémissements de douleur et de désespoir, qui horrifiaient et faisaient trembler d’effroi. Les démons se distinguaient par des formes horribles et sordides d’animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme des braises de charbons noirs.

Effrayés et comme pour appeler au secours, nous avons dirigé notre regard vers Notre-Dame, qui nous dit avec bonté et tristesse : « Vous avez vu l’enfer, où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. »

Pour tout vous dire, le sujet d’aujourd’hui m’ennuie bien, je veux parler de l’enfer ! On n’en parle pas très souvent de cet enfer… d’ailleurs, beaucoup de catholiques n’y croient guère et n’y pensent absolument jamais… Mais, à moins de traiter la sainte Vierge et le Seigneur de menteurs, on doit accepter la terrible vérité : l’enfer existe, et c’est une menace pour nous tous… Longtemps j’ai été étonné du fait que la sainte Vierge montre à des enfants ce que je m’interdirais certainement, en conscience, de leur faire voir. Cependant Marie ajoute clairement : Pour les sauver ! Son Cœur de mère pense à tous ses enfants en péril, et Elle voudrait nous faire partager son angoisse. Le seul vrai scandale, dans le fond, c’est notre vie de chrétiens tièdes, vivant comme si l’enfer n’existait pas et ne menaçait personne !

Pratique : Prions pour tous ceux qui paraîtront aujourd’hui devant Dieu.

Lundi 24 octobre : saint Raphaël

« Je suis l’Archange Raphaël, un des sept Esprits qui se tiennent devant le trône de Dieu. »

Ce que nous savons de saint Raphaël nous est raconté par le livre biblique de Tobie. Ce livre, merveilleuse histoire d’amour (eh oui, la Bible en contient…) et de fidélité à Dieu, vaut vraiment la peine d’être lu ! Tobie l’ancien, homme pieux au milieu d’un monde d’apostasie, devient aveugle et connaît la pauvreté. Il demande alors à son fils, nommé Tobie lui aussi, d’aller chercher de l’argent qu’il avait confié en gage à un parent, des années auparavant. Tobie le jeune trouve alors un jeune homme providentiel qui se propose de l’accompagner vers son parent. Cet homme va veiller sur Tobie le jeune, rapporter l’argent, lui donner une bonne épouse, et guérir Tobie l’ancien de sa cécité. Les deux Tobie sont émerveillés de tous ces bienfaits, et veulent remercier le bon guide qui leur a valu tout cela, en lui donnant la moitié de leurs biens. Mais l’homme providentiel dévoile alors sa vraie identité : il est Raphaël, un envoyé de Dieu, l’un des plus grands Archanges, et sa venue est la récompense des œuvres de charité et des prières fidèles de Tobie l’ancien !

Le nom de Raphaël signifie Dieu guérit, et il se trouve parmi les sept esprits les plus proches de Dieu… Il est bien placé alors pour nous parler de la bonté de Dieu pour ceux qui peinent, et nous montrer le chemin du Ciel ! Comme lui, sachons nous rendre proches des blessés de ce monde, et sachons leur indiquer un monde meilleur !

Pratique : Aujourd’hui, soyons patients et souriants pour ceux que nous croiserons.

Dimanche 23 octobre : 23° dimanche après la Pentecôte

Si seulement je pouvais toucher son manteau, je serais guérie !

L’Evangile de ce dimanche nous a gardé l’émouvante prière d’une simple femme, malade depuis 12 ans, guérie en un instant par le Seigneur. Quand je pense aux français d’aujourd’hui, en comparaison avec cette femme, quel abîme ! Elle n’avait sans doute jamais quitté son village. Elle était moins cultivée que la moyenne de nos contemporains. Elle avait sans doute moins d’argent, une vie autrement plus difficile… Mais quelle foi ! Quelle confiance dans le Seigneur ! Quel exemple !

Quand donc comprendrons-nous où sont les véritables richesses, la vraie grandeur ? Seigneur, apportez à cette terre non pas tant les biens matériels, chez nous il y en a assez comme cela… Non pas des facilités de culture ou de communication, elles nous assourdissent suffisamment… Donnez ce qui manque dramatiquement : une foi inébranlable aux chrétiens, la confiance pour ceux qui vous prient, la vérité et l’humilité aux hommes inquiets et dans l’obscurité !

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons, avant chaque prière, à garder un petit temps de silence pour bien nous mettre en présence de Dieu.

Samedi 22 octobre : de la sainte vierge au samedi

Jacinta et Francisco, je vais les emmener bientôt. Mais toi, tu restes ici encore quelque temps. Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. À ceux qui s’y adonneront, je promets le salut, et ces âmes seront chéries par Dieu, comme des fleurs posées par moi pour orner son trône. Je vais rester seule ici ? demandai-je tristement. Non, ma fille. Cela te fait beaucoup souffrir ? Ne te décourage pas. Je ne t’abandonnerai jamais. Mon Cœur immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu.

Cette deuxième apparition de Fatima est celle du Cœur immaculé de Marie. La sainte Vierge nous le révèle et Elle montrera même aux enfants son Cœur immaculé entouré d’épines. Que veut nous dire Marie ? Que parmi les choses que nous ne voyons pas mais qui existent bien, il y a l’amour de la sainte Vierge Marie, cet amour qui est répandu dans le monde entier, et qui se pose sur tous les hommes. Mais beaucoup ignorent cet amour, et pire, offensent ce Cœur si bon par les péchés qu’ils commettent. Dans le livre racontant sa conversion, le Père Verlinde rapporte que, étant en Inde auprès de son gourou et ayant oublié les promesses de son baptême, il voyait parfois, le soir en se couchant, une femme mystérieuse qui pleurait… C’était Marie qui intercédait pour lui ! Le Cœur de Marie est notre refuge, au milieu des peines et des joies de cette vie. Pensons souvent à Marie qui nous aime, cela rend le chemin tellement plus léger ! Le Cœur de Marie est aussi un chemin. Si, à son exemple, nous souffrons du mal et du péché et voulons la guérison, nous avons trouvé le Royaume de Dieu !

Pratique : Pensons à prier à chaque faute que nous verrons.

Vendredi 21 octobre : de la férie

Encore sept jours de férie avant de clore ce mois d’octobre, nous évoquerons alors les apparitions de la sainte Vierge Marie, notre Dame du Rosaire, à Fatima en 1917… Lors de la première apparition, le 13 mai, Lucie voit une belle dame, qui semble toute de lumière. Elle lui demande : D’où êtes-vous ? La belle dame répond : Je suis du ciel. Lucie continue : Et moi, est-ce que j’irai au ciel ? Oui, tu iras. Et Jacinthe ? Elle aussi. Et François ? Lui aussi, mais il doit réciter beaucoup de chapelets. Lucie se souvint alors de deux amies à elle, récemment décédées… Est-ce que Maria das Neves est déjà au ciel ? Oui, elle y est. Et Amélia ? Elle restera au purgatoire jusqu’à la fin du monde…

Bien sur, nous-mêmes, nous n’avons pas vu la sainte Vierge… Alors nous avons quelques excuses de nous soucier encore des bagatelles de la terre, de nos richesses et de nos querelles. Mais en lisant ce dialogue intense, nous sommes frappés par cet essentiel que nous oublions trop souvent : la seule chose importante est d’aller au Ciel ! Nous apprenons encore que la petite Maria das Neves est montée au Ciel juste après sa mort, voilà qui est consolant ! Nous pouvons prier cette petite sainte… Mais Amélia est au purgatoire jusqu’à la fin du monde… et François devra réciter beaucoup de chapelets pour aller au Ciel. Voilà qui est plus inquiétant pour nous ! Mais dans le fond, nous savons bien que nous avons notre Ciel à gagner. Et nous savons aussi ce que le Seigneur attend de nous :  notre devoir quotidien, de travail et de prière…

Pratique : aujourd’hui nous veillerons à faire parfaitement notre devoir.