Mercredi 31 août : saint Raymond Nonnat

Saint Raymond, originaire de Portel en Catalogne, fut surnommé Nonnat (non natus) car il naquit par césarienne après la mort de sa mère. Sa famille lui transmit la foi et la piété. Tout enfant, il aimait s’isoler pour prier, surtout saint Nicolas et la bienheureuse Vierge Marie. Par dévotion envers Marie et par amour pour ses frères prisonniers, il entra chez les Trinitaires, ordre fondé pour le rachat des captifs des musulmans. Il fut envoyé en Afrique pour y racheter des esclaves, mais une fois tout dépensé son argent, il se vendit lui-même pour continuer son œuvre. Et là bas, esclave brûlant de l’amour de Dieu, il parvint à convertir des musulmans, ce qui lui valut d’être emprisonné dans un cachot, les lèvres percées et cadenassées ! Comme il endurait avec patience ce supplice, le Pape Grégoire, informé de son courage, le nomma cardinal. Chassant toute la pompe liée à cet honneur, Raymond resta un humble religieux. Comme il se rendait à Rome, il tomba malade et mourut à Cordoue le 31 août 1240. Et comme le prêtre tardait à lui apporter les sacrements qu’il réclamait, les anges, sous la forme d’un religieux de son ordre, lui apportèrent le viatique !

Le courage de saint Raymond Nonnat devrait bien être le nôtre pour rejeter tous les péchés qui nous enchaînent ! Où est notre fierté d’enfants de Dieu ? Et qu’il suscite aussi les apôtres qui convertiront les musulmans de nos pays…

Pratique : Des prières pour la conversion des musulmans.

Mardi 30 août : sainte Rose de Lima

Rose naquit à Lima, au Pérou, en 1586, de parents chrétiens. Encore au berceau, comme un présage de son amour pour Dieu, son visage se transfigura et devint rose, d’où vint qu’on lui attribua ce nom. Cette enfant précoce promit au Seigneur le virginité perpétuelle à 5 ans, et, plus tard, coupa sa magnifique chevelure de peur que ses parents ne souhaitent la marier… Elle pratiqua une pénitence incroyable, et plusieurs pieux auteurs pensent qu’elle répara ainsi bien des fautes qui furent commises dans la conquête du nouveau monde… Elle devint tertiaire dominicaine et connut 15 années d’épreuves spirituelles profondes mais ensuite elle eut de nombreuses consolations dont plusieurs apparitions du Seigneur Jésus qui lui montra sa prédilection en disant : Rose de mon cœur, sois une épouse pour moi ! Elle mourut à 31 ans, le 24 août 1617 et après sa mort, survint une vague de conversions dans son pays. Ce fut la première sainte du continent américain à être canonisée et sa popularité est extrême, bien au-delà de l’Amérique du sud.

Partout, dans tous les coins du monde, le Seigneur suscite des âmes pures, des chrétiens sincères et généreux qui aiment de tout leur cœur et en vérité, et rachètent les fautes de leurs frères. Sainte Rose avait trouvé le grand secret et le grand bonheur de cette vie : aimer Dieu. Elle nous rappelle ce grand secret, et nous transmet un parfum précieux, fait non de roses, mais d’espérance.

Pratique : Pratiquer quelques pénitences pour le Seigneur au cours de la journée.

Lundi 29 août : décollation (décapitation) de saint Jean-Baptiste.

C’est l’Evangile de saint Marc, au chapitre 6 qui nous rapporte la mort de saint Jean-Baptiste. Comme Jean-Baptiste avait reproché à Hérode de vivre avec Hérodiade, la femme de Philippe, Hérode fit mettre Jean en prison. Et Salomé, la fille d’Hérodiade, au cours d’un banquet où elle avait dansé et particulièrement plu au public, demanda en récompense la tête de Jean sur un plateau… Et Jean-Baptiste mourut décapité dans sa sinistre prison de Machéronte, et ses disciples vinrent l’ensevelir.

La décollation de saint Jean-Baptiste est fêtée à cette date du 29 août dès le 4° siècle en Afrique et en Orient. Dans la ville d’Avignon, on peut toujours voir l’ancienne chapelle de la prison, dédiée à la décollation de saint Jean-Baptiste, pour rappeler aux prisonniers que la passion déréglée conduit à tous les excès et pour qu’ils demandent pardon de leurs fautes. C’était au 17° siècle qu’elle fut construite si ma mémoire est bonne… Oserait-on faire la même chose aujourd’hui ?

Même avec délicatesse pour les personnes, prêcher contre les péchés et refuser le délabrement de la morale, à travers les pratiques homosexuelles, les divorcés remariés, les adultères, l’avortement, les unions libres, reste un devoir de vérité pour l’Eglise catholique, mais risque toujours de provoquer la colère des modernes descendants d’Hérode…. Serons-nous un jour persécutés pour cela ? Que saint Jean-Baptiste nous donne alors la force du témoignage !

Pratique : se garder des paroles et des spectacles mauvais.

Dimanche 28 août : 15° dimanche après la Pentecôte

Préparons notre dimanche, et, si possible, en famille !

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avait dans les 14 ans quand elle apprit qu’un criminel appelé Pranzini allait être condamné à mort pour ses crimes et qu’il semblait obstinément impénitent. Elle résolut alors d’obtenir sa conversion et multiplia les prières et les pénitences, et demandait au Seigneur un signe de sa conversion. Le jour de son exécution, elle ouvrit le journal et vit que celui-ci avait refusé l’aide de l’aumônier mais qu’au dernier instant il s’était retourné et avait embrassé le crucifix.  Son premier enfant, comme elle l’écrira elle-même, était sauvé !

L’Evangile de ce dimanche nous raconte la compassion du Seigneur pour une pauvre veuve confrontée à la mort de son fils unique, et que Jésus ressuscita. Cette compassion du Seigneur est passée dans son Eglise, et il est toujours émouvant de voir des âmes comme celle de sainte Thérèse saisies par cet amour venu tout droit du cœur de Dieu, et qui se penchent vers leurs frères dans la détresse.

Ministère de compassion pour soigner  les misères corporelles du mal et de la mort, ou les misères spirituelles du péché et de l’ignorance des choses de Dieu, peu importe, restons simplement ouverts aux appels que le Seigneur mettra sur notre route !

Pratique : Pratiquer la charité pour une détresse proche de nous.

Samedi 27 août : saint Joseph Calasanz

Y a-t-il un art plus grand que celui de diriger une âme et de former l’esprit d’un jeune ? C’est un art qui exige, de la part de celui qui le cultive, une application plus grande que ne le réclame l’art du statuaire ou du peintre ! S’il en est un qui sut éduquer les enfants, ce fut bien saint Joseph Calasanz !

Il naquit en Espagne, en Aragon plus précisément, dans une noble famille, au milieu du 16° siècle. Tout jeune il s’occupait naturellement de guider les enfants vers le Seigneur, leur enseignant le catéchisme et leur apprenant comment prier. Il devint prêtre et travailla à réformer le clergé en Espagne, mais sur une indication du Seigneur il partit pour Rome. Là-bas il vécut saintement dans une profonde prière et se dévouant merveilleusement pour soigner les malades qui s’y trouvaient. Sur une révélation du Ciel, il se consacra entièrement à l’instruction des enfants et fonda pour cela les clercs réguliers pauvres des écoles de la Mère de Dieu qui se répandirent partout. Ces religieux devaient se dévouer à l’éducation et à la formation des enfants, spécialement les plus pauvres, dans des écoles gratuites. Il aimait beaucoup la sainte Vierge qui lui apparut un jour tenant l’Enfant-Jésus qui le bénissait avec ses enfants pendant qu’ils priaient… Accusé injustement à l’âge de 80 ans, il supporta la douleur de voir son œuvre presque détruite, mais il prédit qu’elle refleurirait plus tard, ce qui arriva. Il mourut le 25 août 1648, âgé de 92 ans, et on retrouva sa langue et son cœur incorrompus un siècle après sa mort.

Alors qu’il est aujourd’hui de mode d’accuser les éducateurs chrétiens, on reste ébloui devant ce que l’Eglise catholique a pu générer ! Dévouons-nous, nous aussi, pour la jeunesse, comme première manifestation de l’espérance qui nous habite…

Pratique : Prier pour la foi des enfants.

Vendredi 26 août : de la férie

La plupart d’entre nous (du moins ceux qui ont eu la chance de prendre des vacances…) sont maintenant rentrés. Loin la Méditerranée, les Alpes ou la Bretagne…Que reste-t-il de nos vacances ?

– L’action de grâces, j’espère ! Le Seigneur qui a révélé s’occuper des petits oiseaux et des lys des champs nous a aussi  comblé d’une multitude de biens, les avons-nous reconnus ? L’amitié, le repos, le soleil… autant de bienfaits divins qui devraient nous mettre dans l’action de grâces immédiate et durable… Si du moins, loin du désenchantement ambiant, nous avons su garder quelque chose de notre âme d’enfant !

– Un peu plus de contemplation, aussi ! Saint François de Sales écrivait : [Dieu] je l’ai rencontré dans toute sa douceur et sa délicatesse dans nos plus hautes et rudes montagnes, où de nombreuses âmes simples l’aimaient et l’adoraient en toute vérité et sincérité; et les chevreuils et les chamois sautillaient ici et là entre les glaciers terrifiants pour chanter ses louanges. Utiliser les dons de Dieu pour l’aimer d’avantage est une grande sagesse, et sans doute un bout du chemin de la sainteté…

Alors merci, Seigneur pour tous vos bienfaits !

Pratique : remercier le Seigneur pour cet été

Jeudi 25 août : saint Louis

Saint Louis a joui d’une popularité extraordinaire comme le modèle du saint roi chrétien. Il naquit en 1215. Sa mère, Blanche de Castille, une forte femme et une excellente chrétienne, le forma à la vertu et à son futur rôle de souverain. Devenu roi de France à l’âge de 12 ans, Louis savait vivre parfaitement toutes les charges que le Seigneur lui avait données : époux affectueux de Marguerite et bon père de ses 12 enfants, vivant une vie très austère quasiment monastique, il se plaisait à soigner les pauvres de ses mains. D’une profonde piété, il récitait le bréviaire et se faisait appeler Louis « de Poissy » en souvenir de l’endroit où il avait été baptisé. Et il fut enfin un saint roi, d’une droiture totale.

Par ferveur, il voulut libérer Jérusalem et partit en croisade ; ce fut un premier échec, mais il revint d’Orient avec la couronne d’épine du Seigneur et fit construire la sainte chapelle pour recueillir ce précieux trésor. Il mourut au cours d’une deuxième croisade à Tunis, le 25 août 1270, victime de la peste. Sentant sa fin venir, il appela son fils auquel il donna son magnifique testament qui commence ainsi : Cher fils, la première chose que je t’enseigne, c’est que tu mettes ton cœur à aimer Dieu ; car sans ce, ne peut nul valoir nulle chose… Il fut enterré à Saint-Denis et fut canonisé en 1297.

Prions pour la France en ce jour de saint Louis ! Puisse-t-il susciter des Français courageux et animés d’un grand idéal chrétien, il y a urgence…

Pratique : Une prière pour la France.

Mercredi 24 août : saint Barthélemy, apôtre

Avec saint Barthélemy, nous fêtons aujourd’hui un des douze apôtres formés par le Seigneur Lui-même. Barthélemy n’est pas vraiment un nom puisqu’il signifie « le fils de Tholmaï », mais on assimile traditionnellement Barthélemy à Nathanaël dont on connaît l’histoire de la vocation dans l’Evangile de saint Jean.

Barthélemy/Nathanaël était de Cana en Galilée. Philippe était venu le chercher pour l’amener à celui dont parlait la loi et les prophètes : Jésus, fils de Joseph, de Nazareth ! Et Jésus loua Nathanaël comme un vrai Israélite sans mensonge. Mais Nathanaël doutait… Jésus lui dit cette phrase mystérieuse : Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ! On ne sait pas bien à quoi le Seigneur faisait allusion, mais Nathanaël sut alors que Jésus connaissait toute sa vie et il professa immédiatement sa foi : Maître, tu es le fils de Dieu, tu es le roi d’Israël ! Il semble qu’il fut apôtre jusqu’en Inde et en l’Arménie, et mourut écorché vif puis la tête tranchée. C’est le seul apôtre que les peintres chrétiens représentaient avec des chaussures, par respect pour son supplice particulièrement douloureux ! Ses reliques seraient à Rome dans l’église bâtie en son honneur sur une ile du Tibre.

Padre Pio reprochait souvent aux catholiques qui venaient le voir, de n’avoir pas une vie spirituelle assez intime avec le Seigneur… Barthélemy pourrait bien nous guérir de notre froideur, lui qui avait compris que le Seigneur connaissait le moindre détail de sa vie !

Pratique : Remercions souvent le Seigneur pour ses bienfaits quotidiens

Mardi 23 août : saint Philippe Béniti

Philippe, de la noble famille des Béniti, naquit à Florence au début du 13° siècle.
C’était un enfant très pieux qui semblait marqué par le choix de Dieu : le bréviaire nous apprend qu’à 5 mois, il parla miraculeusement en demandant à sa mère de faire l’aumône aux religieux Servites qui passaient par là !
Sur indication de la Vierge, il entre dans ce même ordre des Servites où l’on aimait méditer les souffrances de Jésus et Marie.
C’était un religieux d’une grande piété, pratiquant assidûment la pénitence et aussi la charité envers les pauvres.
Devant son intense charité et son esprit apostolique, ses frères l’élirent comme supérieur de son ordre, dont il est considéré comme un second fondateur.
Il fut un apôtre en envoyant ses frères jusque dans la lointaine Russie, et un grand convertisseur d’âmes égarées.
Un jour, il donna son manteau à un pauvre lépreux, lequel se trouva guéri de sa lèpre.
La nouvelle de ce miracle se répandit jusqu’aux cardinaux qui devaient se réunir à Viterbe pour l’élection du prochain Pape, et ils pensèrent à lui.
Mais par humilité, il s’enfuit alors dans la montagne jusqu’à l’élection de Grégoire X.
Il mourut le 22 août 1285 en embrassant son crucifix qu’il aimait appeler son livre !

Tout comme saint Philippe Béniti, nous devrions penser souvent à la mort du Seigneur sur la Croix comme notre grand livre !
Ce livre nous apprendrait le remerciement pour les joies, la paix au milieu des souffrances, le courage pour supporter les épreuves, et même l’esprit missionnaire…

Pratique : Penser plusieurs fois dans la journée à ce que le Seigneur a fait pour nous.

Lundi 22 août : Fête du Cœur Immaculé de Marie

Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé !
Telles furent les paroles de la sainte Vierge Marie à Lucie lors des apparitions de Fatima en 1917…

La dévotion au Cœur de Marie, appelé pur ou immaculé, était déjà ancienne dans l’Eglise quand eurent lieu les apparitions de Fatima.
Saint Jean-Eudes et d’autres, en parallèle avec la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, avaient développé la dévotion au Cœur de Marie, à partir de l’Evangile qui parle à plusieurs reprises de Marie méditant les actions de Jésus dans son cœur, ainsi que du glaive de douleur qui transpercerait son âme…
Ainsi le Cœur de Marie symbolisait l’extraordinaire fidélité de la Vierge et son amour pour son divin Fils.
Mais après les apparitions de Fatima, la dévotion au Cœur immaculé de Marie prit un essor extraordinaire, et aujourd’hui encore nous aimons, selon les indications de la Vierge Marie, et comme l’a encouragé le pape Pie XII, prier particulièrement ce Cœur immaculé le premier samedi de chaque mois (je rappelle que la sainte Vierge demande que l’on se confesse et communie à cette occasion, que l’on dise le chapelet et qu’on médite pendant au moins 15 minutes un ou plusieurs mystères du rosaire).

Mon Cœur immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira vers Dieu ! avait encore dit Marie à Lucie.
Que l’amour de Marie puisse être un refuge pour nous me paraît simple, mais comment ce Cœur peut-il être un chemin pour nous ? Sans doute par l’exemple du sacrifice…
Tu souffres mon enfant ? avait d’abord dit Marie à Lucie, et après Elle disait les paroles ci-dessus…
Savoir accepter les épreuves et les porter courageusement comme Marie, est un conseil béni, et c’est un immense service que Marie rend aux hommes que de leur rappeler qu’ici-bas tout bonheur est à ce prix !

Pratique : Pratiquer aujourd’hui, par amour pour Marie, la dévotion demandée aux premiers samedis.