Mercredi 26 juin : Saints Jean et Paul

Le bréviaire nous dit que Jean et Paul étaient des proches de Constance, la fille de Constantin, ils avaient reçu d’elle de grands biens dont ils se servirent pour nourrir les pauvres. Mais quand l’empereur Julien l’apostat voulut les attacher à sa maison, il refusèrent énergiquement de servir celui qui avait renié le Christ. Julien leur laissa 10 jours de réflexion pour sacrifier à Jupiter, temps qu’ils mirent à profit pour donner tout leurs biens aux pauvres. Constants dans la foi, ils furent décapités et ensevelis dans leur propre maison le 26 juin 362. Saint Jean et Paul furent très vénérés dans l’église romaine, leur nom se trouve au Canon de la Messe, et on édifia une basilique en leur honneur, à l’emplacement de leur maison.

Jean et Paul donnent un message puissant à notre siècle matérialiste : Ils étaient riches, ils avaient de la confiance de l’empereur, et pourtant ils ont préféré tout perdre plutôt que renoncer au Seigneur ! Et nous, aurions nous eu, à leur place, la même sagesse, le même courage ? Souvenons-nous que nous n’avons pas de plus grande richesse, pas de bien plus important, que notre foi à Jésus-Christ !

Pratique : Réciter le Je crois en Dieu

Mardi 25 juin : saint Guillaume

Saint Guillaume naquit à Verceil en Italie. Agé de 14 ans, il entreprit le pèlerinage de saint Jacques de Compostelle, vêtu d’un habit de pénitence. à son retour, il se retire sur une montagne déserte où il vit dans l’austérité. Là sa réputation grandit du fait des miracles qu’il accomplissait. Il part alors pour fonder un couvent sur le mont Virgilien, appelé depuis le mont de la Vierge. Là les disciples affluent et il fonde alors l’ordre des Ermites bénédictins. Cet ordre vivra toute une partie du Moyen-Âge, puis finira par se fondre avec les bénédictins de Subiaco. Il mourut le 25 juin 1142.

Le point de départ de la grande sainteté de Guillaume fut un pèlerinage ! C’est là qu’il découvrit sa vocation et obtint la force de la suivre… Profitons alors de nos vacances pour faire de telles démarches profondes pour Dieu : un pèlerinage, une bonne lecture, des visites pieuses d’églises. Il y a tant de grâces à prendre, et surtout la certitude que le bon Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité : un effort fait pour Lui, et le Seigneur récompensera au centuple !!

Pratique : programmer une démarche de piété pour nos vacances.

Lundi 24 juin : Fête de saint Jean-Baptiste

Beaucoup se réjouiront au jour de sa naissance !

Saint Jean-Baptiste est un personnage de premier plan dans l’histoire du salut : Cousin de Jésus par sa mère Elisabeth, sa naissance miraculeuse fut annoncée par l’ange Gabriel, et en naissant il rendra la parole à son père Zacharie. Lors de la Visitation, au troisième mois de sa conception, il tressaillira d’allégresse dans le sein d’Elisabeth en présence de Marie et Jésus. Elisabeth comprendra alors qui venait la visiter… Et c’est à cet instant qu’il fut sanctifié… Il vécut une vie de pénitence dans le désert, nous dit la Bible, qui décrira plus tard son vêtement rigoureux en poil de chameau, et sa nourriture frugale à base de sauterelles ! Il paraîtra à tout Israël en baptisant dans le Jourdain pour préparer le peuple juif à la venue de Jésus, et sa sainteté était à ce point reconnue qu’il attira de nombreux disciples et même plusieurs se demanderont s’il n’était pas le Messie attendu. Il baptisera Jésus Lui-même à sa demande et le désignera à ses disciples comme l’Agneau de Dieu, celui qui vient enlever les péchés du monde. Il mourra comme martyr d’Hérode à qui il reprochait son union illégitime avec Hérodiade.

Nous fêtons aujourd’hui – ce qui est exceptionnel en liturgie – la naissance de saint Jean-Baptiste ! Et cela le 24 juin, six mois avant la naissance de Jésus conformément au texte de saint Luc. Saint Jean-Baptiste fut énormément aimé au Moyen-Âge, car on avait remarqué qu’il avait reçu la mission extraordinaire de préparer à la rencontre avec le Seigneur. Si saint Jean le Baptiste a su : faire parler son Père, montrer la présence de Jésus à Elisabeth à ses disciples, aux Juifs qui venaient lui demander conseil, il pourra bien encore, si nous le prions, nous rendre de vrais fidèles du Seigneur !

Pratique : Demander à Saint  Jean-Baptiste de nous montrer la volonté du Seigneur

Dimanche 23 juin: 2° dimanche après la Pentecôte, solennité du Saint-Sacrement.

Ceci est mon Corps, livré pour vous! (de l’évangile de la Messe du Saint-Sacrement).

Avant de parler du Saint Sacrifice de la Messe, il n’est sans doute pas inutile de rappeler la foi de l’Eglise. La Messe n’est pas une simple assemblée de prière, elle n’est pas non plus un simple repas, elle est surtout un vrai sacrifice. Autrement dit, chaque fois qu’un prêtre accomplit la consécration du pain et du vin,  le sacrifice du Seigneur sur la Croix s’accomplit devant nos yeux. Quand le Padre Pio disait sa Messe, on voyait alors le sang couler des plaies de ses mains. Les assistants alors avaient un choc : ils comprenaient instantanément ce qui se passait à l’autel : Jésus est en train de sauver le monde ! Comme on comprend la pieuse coutume de bien des fidèles fervents d’assister à la Messe tous les jours ! Comme on comprend nos ancêtres qui voulaient une église dans la moindre bourgade de nos pays ! Comme on comprend aussi comment bien assister à la Messe : s’offrir avec le Seigneur pour sauver ce monde et étendre son Règne ! Donnez à notre temps, Seigneur, des chrétiens fervents !

Pratique: En union avec le Sacrifice du Seigneur, pratiquer l’esprit de sacrifice au cours de la journée.

Samedi 22 juin : saint Paulin de Nole

Pontius Meropius Anicius Paulinus naquit à Bordeaux vers 353. D’une bonne famille, il fit de solides études littéraires, sous la conduite du célèbre poète Ausone et devint sénateur. Devenu consul de Campanie, il s’établit à Nole et là, il s’occupa activement de la basilique de saint Félix à Nole pour des raisons civiles, et devant les manifestations de foi des habitants, il fut alors touché par la foi chrétienne. Il abandonna alors sa charge, revint en Gaule et fut baptisé par l’évêque de Bordeaux. Ayant reçu l’appel à une vie parfaite, il vint s’établir près de la basilique saint Félix à Nole. Vivant dans une grande simplicité et charité, il édifiait le peuple qui le poussa à devenir évêque de la ville. Paulin écrivit de nombreux livres sur la foi et les saints, il était réputé dans tout son siècle. Il mourut paisiblement à Nole, en 431 à l’âge de 78 ans.

La haute croix est entourée d’une couronne de fleurs. Elle est rouge à cause du Sang répandu par le Seigneur. Quant aux colombes, posées sur le céleste trophée, Elles indiquent que le royaume de Dieu est ouvert aux âmes simples.inscription de St Paulin sur le fronton de la basilique saint Félix à Nole, adressée aux fidèles.

Le Seigneur tout-puissant aurait pu rendre tous les hommes également riches en biens de la terre de sorte que personne n’aurait eu besoin d’un autre… Mais il ne le voulut pas parce qu’il voulait éprouver les dispositions des hommes… Il créa les pauvres pour provoquer la miséricorde des hommes ; il créa les faibles pour mettre à l’épreuve les puissants. La pauvreté de ton frère est pour toi un capital si tu prends soin du pauvre et du nécessiteux !Extrait d’un sermon de saint Paulin, qui mérite d’être pris au sérieux…

Pratique : Un acte de charité pour le prochain

Vendredi 21 juin : saint Louis de Gonzague

Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence, suivons-le dans sa pénitence !Telle est la prière de la collecte de la Messe pour la fête de notre saint d’aujourd’hui…

Louis de Gonzague, fils de la grande famille des marquis de Castiglione et d’Esté, naquit en 1567 en Espagne. Dés son enfance, il brilla par une pureté parfaite. Il fit vœu de chasteté à l’autel de la Vierge Marie à l’âge de 9 ans. Page à la cour fastueuse et relâchée de Madrid, il semblait un ange plutôt qu’un homme. Il pratiqua une pénitence intense, notamment à cause d’un péché d’enfance qui le mortifiait profondément : il avait répété des paroles grivoise d’un soldat sans les comprendre, pour provoquer le rire des assistants…  Après 3 ans de lutte, à 18 ans, il obtint de son père la permission d’entrer dans l’ordre des Jésuites nouvellement fondé, et renonça alors à tous ses droits. Sa vie consacrée fut aussi parfaite que son enfance, et sa piété était exemplaire. La maladie qu’il contracta auprès d’un malade contagieux qu’il soignait le fit mourir à 24 ans seulement, le 25 juin 1591. Il est l’un des patrons de la jeunesse, et un saint bien populaire. Sainte Marie-Madeleine de Pazzi le vit au ciel avec une gloire immense.

Dans notre monde marqué par l’impureté, les personnes pures, comme saint Louis de Gonzague, sont rayonnantes et attirantes. Elles indiquent qu’une vraie victoire est possible, avec l’aide de Dieu, et elles annoncent un monde nouveau, bien plus beau, où les hommes seront comme les anges de Dieu…

Pratique : Sachons garder nos pensées et nos regards loin de toute impureté.

Jeudi 20 juin : Fête du Très Saint Sacrement (Fête-Dieu)

En 1208, une sainte religieuse hospitalière des environs de Liège, Julienne du Mont-cornillon, eut une apparition: Elle voyait une sorte de lune dans le ciel, mais dont il manquait un petit bout pour être parfaite. Une voix du ciel lui révéla ce mystère : Cette lune représentait le cycle des fêtes de l’Eglise et l’échancrure qu’elle avait remarqué, indiquait qu’il manquait un fête pour que ce cycle soit parfait: une fête en l’honneur du Très Saint Sacrement. C’est la Fête-Dieu telle que nous la célébrons aujourd’hui. Et c’est à saint Thomas d’Aquin qu’il revint de composer la Messe et l’office de ce jour, et que tous considèrent comme un chef-d’œuvre remarquable ! Normalement, en plus de la Messe solennelle, une procession devrait être faite en ce jour, autant que possible, pour marquer la dévotion et la foi des fidèles. Remarquons aussi qu’en France, et depuis Napoléon, on n’oblige plus à l’assistance à la Messe aujourd’hui mais on solennise alors la fête le dimanche suivant.

Que de fruits magnifiques produisit la Fête-Dieu ! Comme nos ancêtres ont aimé vénérer l’Hostie sainte, y nourrir toute leur piété et leur vie ! Ils ont multiplié les processions, les adorations, les bénédictions avec le Saint Sacrement… Et nous, où en sommes-nous dans notre amour de l’Eucharistie ? Sommes-nous régulièrement présent auprès de Lui ? Souvenons-nous de cette loi universelle : Notre ferveur dépendra toujours de notre amour du Saint-Sacrement !

Pratique : Quelques instants auprès du Seigneur dans l’Eucharistie

Mercredi 19 juin : sainte Julienne de Falconieri

Sainte Julienne naquit à Florence en 1270, dans l’illustre famille des Falconieri. Son oncle, le bienheureux Alexis de Falconieri était un des fondateurs, avec saint Philippe Béniti, des Servites de Marie. Dés son enfance, elle manifesta une grande perfection et une grande piété. Plus tard, elle renonça à tous ses biens  pour devenir oblate sous la direction de saint Philippe Béniti. D’autres femmes la rejoignirent bientôt, y compris sa propre mère ! Les mantellate, branche féminine des Servites, étaient nées ! Elle eut une vie édifiante, remarquable par l’humilité et la pénitence. l’oraison de sa Messe fait référence à un miracle à la fin de sa vie : C’était le 12 juin 1341. Sainte Julienne avait 70 ans, elle était usée par les pénitences, son estomac rejetait toute nourriture et elle ne pouvait plus communier. Elle demanda cependant que le prêtre amène l’Hostie sainte tout près d’elle, et à cet instant, l’Hostie disparut et Julienne expira dans un magnifique sourire ! On retrouvera plus tard la marque de cette hostie imprimée sur sa poitrine…

Le miracle de sainte Julienne me porte à parler aujourd’hui des malades et des mourants. Dans un pays chrétien, personne ne devrait être laissé dans la solitude de la maladie ou de la fin de vie, surtout pas un membre de notre famille… Et surtout, pensons à FAIRE PASSER UN PRETRE ! Qu’on arrête avec la soi-disant crainte d’effrayer un malade ! Y a-t-il un plus grand réconfort, une plus grande nécessité, au moment de l’épreuve ou du départ de ce monde, que de recevoir le pardon du Seigneur et l’Eucharistie ? Notre conscience est engagée sur ce point…

Pratique : Prier pour nos frères qui mourront aujourd’hui

Mardi 18 juin : saint Ephrem de Syrie.

Ephrem naquit vers 306 en Syrie dans la ville de Nisibe. De famille chrétienne, il se forma auprès de Jacques, évêque de Nisibe, et se révélant très capable, collabora avec lui à la fondation de l’école théologique de la ville. Plus tard, devant quitter Nisibe, il se rendit à Edesse où il fut ordonné diacre. C’est là qu’il mourut dix ans plus tard, en 373, victime de la peste qu’il avait contractée en soignant un malade. Saint Ephrem fut un grand théologien qui lutta fortement contre les Ariens, et un profond poète qui écrivit de nombreuses hymnes pour la liturgie. C’est le plus grand des écrivains en langue syriaque, et on le surnommera la « cithare du Saint-Esprit ». Il est aussi célèbre pour sa dévotion à la sainte Vierge Marie. Il fut déclaré docteur de l’Eglise par Benoit XV en 1920.

Voici un exemple de la poésie d’Ephrem parlant la Vierge Marie : « Le Seigneur vint en elle pour se faire serviteur. Le Verbe vint en elle pour se taire dans son sein. La foudre vint en elle pour ne faire aucun bruit. Le pasteur vint en elle et voici l’Agneau né, qui pleure sans bruit. » Saint Ephrem, par ses hymnes, nous indique que les mystères de Dieu sont remplis de beauté. Pour être fidèles, nous avons vraiment besoin de voir la beauté de la vie chrétienne, de l’Eglise, de la liturgie… Mais savons-nous prendre le temps de la regarder? L’immense masse des indifférents bougerait certainement si le christianisme se présentait à elle avec le visage de la beauté!

Pratique : Parlons nous bien de l’Eglise? Veillons aussi à l’exemple que nous donnons…

Lundi 17 juin : saint Grégoire Barbarigo

Seigneur, vous avez voulu illuminer le bienheureux Grégoire, votre Confesseur et Pontife, par le zèle pastoral et la tendresse pour les pauvres : accordez-nos favorablement qu’en célébrant ses mérites, nous prenions exemple sur sa charité.  Oraison de la Messe de saint Grégoire Barbarigo.

Grégoire Barbarigo naquit à Venise en 1625. Rejeton d’une illustre famille qui possédait un des magnifiques palais vénitien, Grégoire, appuyé sur de fortes études et sur une brillante intelligence, se destinait à la diplomatie. Mais après une rencontre avec le Cardinal Chigi, il décide de devenir prêtre. Bientôt nommé évêque de Bergame en 1657, il est créé Cardinal en 1660, puis évêque de Padoue en 1664. Grégoire est un évêque réformateur : Il faut que son diocèse se convertisse ! Il soigne particulièrement son séminaire pour y former de bonnes vocations ; il développe incroyablement l’enseignement du catéchisme qu’il aimait donner souvent lui-même ; il parcours enfin en long et en large tout son diocèse pour faire progresser la vie chrétienne. Saint Grégoire est aussi d’une grande ouverture d’esprit, veillant à développer la bibliothèque de son séminaire et à la doter de cours de langues anciennes de l’orient : Hébreu, Araméen… Ce qui était rare à l’époque. Il créera de même une imprimerie capable de publier des livres pour toucher les peuples du Proche-Orient. Enfin on doit citer sa grande bonté pour les pauvres. Il ira jusqu’à donner ses vêtements et son propre lit pour eux ! Saint Grégoire Barbarigo mourra à Padoue le 18 juin 1697.

A travers saint Grégoire Barbarigo, on est impressionné de voir un homme d’une grande famille, réussissant brillamment,  et côtoyant les grands de ce monde, avoir un tel amour des pauvres et du progrès spirituel de son peuple ! Qu’il nous donne un peu de sa flamme apostolique, et aussi un peu de son regard qui voyait dans tous les humains des enfants de Dieu !

Pratique : Surveillons aujourd’hui notre jugement, parfois si peu chrétien, sur les autres…