Samedi 28 avril : Saint Paul de la Croix

Paul de la Croix naquit en Ligurie (Italie). Dieu lui donna un immense amour de la Passion du Seigneur. Ordonné prêtre par le Pape Benoît XIII, celui-ci lui permit de réunir des disciples. Il fonda donc une nouvelle congrégation: les Passionistes qui faisaient le vœu spécial de propager le souvenir béni de la Passion du Seigneur. Les passionistes étaient habillés de noir, et portaient sur leur habit le cœur de Jésus avec les instruments de la Passion. Ils multiplièrent les missions populaires. Saint Paul de la Croix pleurait souvent en disant la Messe et en pensant à l’excès d’Amour du Seigneur. Il eut le don des miracles et de toucher les cœurs les plus endurcis. Il mourut le 18 octobre 1775, et fut enseveli à Rome. C’est un saint très populaire en Italie.

Devant la ferveur de saint Paul de la Croix pendant sa Messe, et l’indifférence de tant de chrétiens, on ne peut s’empêcher de penser aux fortes paroles de Julien Green : Les personnes qui viennent à la Messe parlent et rient ; elles croient qu’elles n’ont rien vu d’extraordinaire. Elles ne se sont doutées de rien parce qu’elles n’ont pas pris la peine de voir. On dirait qu’elles viennent d’assister à quelque chose de simple et de naturel, et cette chose, si elle ne s’était produite qu’une fois, suffirait à ravir en extase un monde passionné. Elles reviennent du Golgotha et elles parlent de la température. Si on leur disait que Jean et Marie descendirent du Calvaire en parlant de choses frivoles, elles diraient que c’est impossible. Cependant elles-mêmes n’agissent pas autrement…

Saint Paul de la Croix, priez pour nous! !donnez-nous un peu de votre ferveur!

Pratique: Penser à assister à la Messe en semaine

Vendredi 27 avril : Saint Pierre Canisius

Saint Pierre Canisius, naquit le 8 mai 1521 à Nimègue, aux Pays-Bas, l’année où Luther se séparait de l’Église catholique. C’est donc un saint de la contre-réforme catholique. Il entra dans la compagnie de Jésus et se révéla un extraordinaire savant dans la foi chrétienne doublé d’un grand apôtre, tout en ayant un immense piété. Il participa activement au concile de Trente. Pierre Canisius écrivit de nombreux livres, dont un célèbre catéchisme, et se dépensa tellement pour réformer l’Église et éclairer les protestants qu’on le surnomma l’apôtre de l’Allemagne. Il mourut le 11 décembre 1597 à Fribourg, et fut canonisé et déclaré docteur de l’Église en 1925.

Saint Pierre Canisius, si savant et tellement rempli de charité, voulut écrire un catéchisme pour répandre la foi. Quelle plus grande charité que de donner aux âmes les vérités sur Dieu et le chemin du ciel? Quoi de plus urgent aujourd’hui où l’ignorance est abyssale ? Savez vous ce que l’Église vous demande comme connaissance de la foi catholique? Au moins autant de science religieuse que de science profane! M’est avis qu’il y a du boulot devant nous…

Pratique: Prendre 15 minutes pour lire le catéchisme.

Jeudi 26 avril : Saints Clet et Marcellin

D’après saint Irénée, saint Clet fut le troisième pape de l’Église, juste après saint Lin et avant saint Clément, c’est-à-dire entre l’an 78 et l’an 90. Nous savons peu sur sa vie: Il aurait été romain d’origine, et aurait embelli les tombes des princes des apôtres à Rome. Il mourut martyr, pendant la persécution de Domitien, et fut enterré près de saint Pierre au Vatican. Son nom nous est familier puis qu’il est inscrit au canon de la Messe…

Saint Marcellin, romain d’origine lui aussi, gouverna l’Église entre 296 et 304, temps de la terrible persécution de Dioclétien. Il aurait été, nous dit le bréviaire, d’une grande indulgence pour les fidèles tombés dans l’idolâtrie par crainte du martyre, ce qui lui valut d’être calomnié comme ayant offert de l’encens aux idoles… Il termina sa vie par le martyre.

Saint Clet vénère particulièrement saint Pierre et saint Paul. Saint Marcellin manifeste la bonté de l’Église envers des fidèles trop faibles dans leur foi. Ces deux saints nous indiquent combien le don du Pape est précieux pour l’Église. Le jour de son élection Benoît XVI nous avait demandé de prier pour qu’il serve courageusement l’Église, y sommes-nous fidèles avec le Pape François ?

Pratique: Prions pour le Pape

Mercredi 25 avril : Saint Marc

D’après la tradition, saint Marc fut un disciple du Seigneur mais pas un apôtre. Voilà pourquoi l’évangile de sa Messe évoque l’envoi en Mission des 72 disciples… Il fut à la fois accompagnateur de saint Paul dans ses premières missions, et compagnon très proche de saint Pierre. Il rédigea l’Évangile qui porte son nom à Rome, et cet Évangile fut approuvé par saint Pierre lui-même, au témoignage de saint Jérôme. Saint Marc partit ensuite évangéliser Alexandrie dont il devint évêque, et où il mourut martyr pour la foi. Au 9° siècle, son corps fut amené à Venise et une somptueuse basilique y fut construite. On représente souvent saint Marc sous la forme du lion parce que son Évangile commence par la forte prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert qui tonne comme un rugissement de lion.

Aujourd’hui se célèbre aussi une autre cérémonie: les litanies majeures. Elles ont été instituées par saint Grégoire le grand au 6°s pour chasser une épidémie de Rome. On chante les litanies et on y ajoute des oraisons, pour obtenir la protection de Dieu. Voilà aussi pourquoi à la Messe qui correspond à ces litanies, on lit l’Évangile où Jésus met en scène un homme qui obtient du pain de son voisin à force d’avoir tambouriné à sa porte !

Saint Marc est énormément fêté dans l’Église, parce qu’on a reçu de lui la parole sacrée de l’Évangile. Avons nous aussi cette dévotion? Autrement dit, vénérons-nous et connaissons-nous l’Évangile? N’est-ce pas une honte pour tant de chrétiens cultivés d’ignorer la lettre que Dieu nous a adressée ?

Pratique: Lire quelques chapitres de l’Évangile de saint Marc

Mardi 24 avril : Saint Fidèle de Sigmaringen

Fidèle de Sigmaringen, Rey de son nom de famille, naquit en Allemagne en 1577.
Cet enfant studieux et pieux grandit tant dans la science humaine en devenant avocat, que dans la piété. Il se décida à entrer chez les capucins, ordre nouvellement fondé, et là, il demandait souvent demandait au Seigneur la grâce de donner sa vie pour Lui : saint Fidèle sera le premier martyr de l’Ordre ! La Propagation de la foi à Rome lui demanda de prendre la tête des missions dans la région des Grisons (dans l’actuelle Suisse). Il s’y rendit et convertit de nombreux protestants à la foi catholique, au point où il pensait gagner toute la région à la vraie foi. Mais le 24 avril 1622, alors qu’il prêchait dans une église, il fut tué d’un coup de massue par un des protestants qu’il essayait de toucher. Il fut canonisé en 1746, son corps est conservé à Coire en Suisse, et son chef en Autriche.

Oserai-je le souligner ? L’ardeur missionnaire est bien endormie dans la majorité des chrétiens d’aujourd’hui, et nous n’envisageons guère d’avoir un jour à donner notre vie au Seigneur… Prions alors saint Fidèle, dont le prénom est à lui seul tout un programme de réveiller en nous l’ardeur qui fait les saints.

Pratique : Pourrions nous parler de la foi à un non catholique de notre entourage ?

Lundi 23 avril : Saints Soter et Caïus

Grâce à l’offrande de ces présents, accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables. secrète de la Messe des saints Soter et Caïus.

La liturgie présente aujourd’hui à notre dévotion deux saints Papes martyrs, Soter et Caïus, dont on sait peu de choses…, mais qui vécurent à des périodes de grande persécution pour l’Église. Soter fut Pape de l’an 166 à l’an 175, il est donc d’époque très antique ! Il fut célèbre pour sa bonté pour les chrétiens condamnés aux mines, et réglementa le culte divin, incitant particulièrement les fidèles à communier le Jeudi-saint. Il fut martyrisé sous l’empereur Marc-Aurèle. Quant à lui, Caïus fut Pape de 283 à 296. Proche parent de Dioclétien, il eut droit à quelques années de paix mais dut aussi se cacher une bonne partie de sa vie pour éviter la persécution violente de cet empereur, et il convertit à la vraie foi de nombreux païens. Il mourut le 22 avril 296 et fut enterré à la catacombe de saint Callixte.

Fêter des martyrs nous transporte immédiatement dans la vérité. Soter et Caïus savaient tous deux qu’être chrétiens et devenir Pape signifiait risquer leur vie pour le Seigneur, ils n’ont pas reculé devant leur devoir. Leur courage nous éclaire, nous qui osons nous plaindre si souvent de nos soucis quotidiens, de ce monde difficile et peu croyant… Qu’ils nous apportent la vraie générosité à vivre au quotidien.

Pratique : Que notre travail du jour soit fait avec perfection.

Dimanche 22 avril : 3° dimanche après Pâques

Lorsqu’une femme enfante, elle a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a enfanté un fils, elle ne se souvient plus de la souffrance, dans la joie qu’elle a d’avoir mis un homme au monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie          Extrait de l’évangile de la Messe.

Notre vie ici-bas est un passage, plus exactement une naissance: progression vers une vie plus grande et plus belle. Jésus explique cela à ses apôtres dans l’évangile d’aujourd’hui. Si nous sommes attentif, nous pouvons découvrir en nous une indication extraordinaire : le murmure et l’attente de cette vie plus belle.

Ne désirons nous pas tous un bonheur parfait ? Ne voulons nous pas connaître la vérité sur tout ? Ne souhaitons nous pas l’amitié parfaite avec tous ? Un peu d’expérience de la vie nous apprend pourtant que cela ne peut se réaliser ici-bas… C’est donc le murmure et l’attente d’une vie plus belle: celle dont nous parle Jésus, notre vie dans notre vraie maison, auprès du Père du Ciel !

Pratique: Demandons chaque jour la grâce d’aller au Paradis.

Samedi 21 avril : Saint Anselme

Après le cycle pascal, nous retrouvons aujourd’hui les saints de notre calendrier avec saint Anselme.

Anselme fut un homme du 11° siècle. Né en Italie, il devint moine puis abbé du monastère du Bec-Helloin, et fut enfin nommé évêque de Cantorbéry en Angleterre. Il fut un éminent philosophe qui voulut confronter la foi et la raison, et est considéré pour cela comme le père de la philosophie Scholastique. Il marqua son temps et fut canonisé et nommé docteur de l’Église. Son opposition aux puissants de l’époque qui empiétaient sur les droits et la liberté de l’Église lui valut deux fois l’exil.

Plus que la puissance de raisonnement de saint Anselme, j’aimerais rappeler sa force pour défendre l’Église. Ayant tout risqué pour défendre la vérité, il nous laisse un magnifique exemple. Nous avons tant besoin de ces gens courageux, prêts à se battre et à risquer quelque chose pour le royaume de Dieu! Et plutôt que d’attendre tout des autres, pourquoi ne pas s’y mettre soi-même?

Pratique: Le courage sur ses convictions.

Vendredi 20 avril : De la férie

Lys ou pâquerettes ?

Les amoureux des fleurs apprendront avec joie que deux fleurs se disputent l’honneur d’être la fleur typique de Pâques !

Tout d’abord le lys. Dans l’Evangile, Jésus Lui-même a fait l’éloge de la beauté du lys : Regardez les lys des champs, comme ils croissent ! Ils ne peinent ni ne filent, et pourtant Salomon dans toute sa gloire ne fut pas vêtu comme l’un d’eux. Cette fleur magnifique et gracieuse, fleur de mars, fleur de la pureté, de la royauté, et d’un suave parfum, correspond bien au sens de la fête de Pâques. Ainsi une ancienne légende raconte qu’après avoir vu le Seigneur crucifié, la fleur du lys en serait restée inclinée… Mais il y a aussi la bien nommée pâquerette ! Pâquerette comme un diminutif pour cette humble fleurette qui fleurit toute l’année, mais qui pare la nature de tapis éclatants au temps de Pâques…

Les fleurs nous parlent de la beauté de Dieu et de la gratuité de son amour, comme saint Jean de la Croix, le sensible poète, aimait à le remarquer :  » O forêts, très épais massifs plantés de la main de l’aimé, prairies au gazon verdoyant, de belles fleurs tout émaillé, dites-moi je vous prie, s’il (le Seigneur) vous a traversé ? » Et voici ce que les créatures lui disent :  » Tout ruisselant de mille grâces, en hâte il a traversé nos bois, dans sa course, il les regarda, sa figure qui s’y grava suffit à les laisser revêtus de beauté.  »

Pratique : Pensons à fleurir nos chapelles, nos statues et nos calvaires, spécialement au temps pascal.

Jeudi 19 avril : De la férie

Des Œufs de poule… ou de lapin ?

A Pâques un joie des enfants, selon la tradition solidement implantée chez nous, les enfants cherchent partout les œufs en chocolat qui sont arrivés dans le jardin ! Mais savez-vous d’où nous vient cette coutume ? Depuis le 4° siècle, par pénitence, il était hors de question de manger des œufs pendant le carême ! Pâques était alors l’occasion de gouter à nouveau à cette nourriture. Et comme on ne pouvait tout de même pas empêcher les poules de pondre durant le carême, les œufs s’accumulaient, et on finit alors par les offrir en présent et ils devinrent un des symboles de Pâques. Dés le 15° siècle, en Alsace, on offre aux enfants ces œufs, au 16° siècle ils cachent une surprise, et ils sont confectionnés en chocolat au 18° siècle…  Mais qui apporte ces œufs dans le jardin ? C’est une poule dans le Tyrol, une cigogne en Alsace, un lapin en Allemagne, et le coucou en Suisse !

A Pâques les coutumes rejoignent la foi pour nous inciter à faire la fête ! Que la joie des chrétiens resplendisse sur leur visage ! Que cette joie soit un réconfort dans les épreuves de la vie ! Qu’elle annonce à tous l’amour de Dieu pour les hommes !

Pratique : Notre travail du jour dans le courage et la bonne humeur.